Génération du hip-hop : danser au défi des assignations
Institution:
NantesDisciplines:
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Abstract EN:
Hip-hop Generation. Dancing to Battle against Assignation. A fieldwork among hip-hop dancers led us to demonstrate that when practicing these dances, working class neighbourhood children built an autonomous social space where they could escape the State double bind asking them to assimilate while telling them they were a problem. Hip-hop importation relied on images that linked æsthetic magnificence and stigmatized people, illegible forms and conspicuousness. Thus, it offerred an alternative to assimilation. The pionneers of a new genre constituted a group while learning its principles, among them, self-education and contesting. It gave way to a collective self-validation by youngsters that were said socially disabled. This socialisation continue the one that took place in the neighbourhood, but exceeding it: out of the public housing project and beyond teenage years.
Abstract FR:
C’est à partir d’une enquête ethnographique qu’on a pu montrer que la pratique de la danse hip-hop constitue un espace d’autonomie où des enfants des quartiers populaires peuvent s’affranchir des assignations assimilationnistes, forme de violence symbolique qu’exercent l’État et la pensée d’État. Le hip-hop présente de fait dès son importation en France des couples d’opposition (visibilité et illisibilité, mass média et groupe d’initiés, population stigmatisée et piédestal esthétique) qui offrent l’image d’une issue à des jeunes gens soumis à la fois à la stigmatisation et à l’injonction à s’intégrer. Les pionniers d’un nouveau genre vont forger un groupement tout en acquérant ses principes et parmi ceux-là, l’émulation agonistique et l’autodidaxie. Il s’ensuit l’institution d’une auto-validation collective par ceux-là mêmes que la conjoncture invalide. Cette socialisation est possible car elle prolonge celle du quartier tout en la dépassant, au-delà de la cité et jusqu’à l’âge adulte.