Femme et culture en Tunisie au XXème siècle : particularisme et mutations sociopolitiques
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
"Woman and culture in Tunisia at the XX th century : particularities, social and political mutations". The subject contains many projects, but also contraditions! A lot of questions are able to be studied in different ways: political, historic, religious, social, economic and cultural, in order to treat the subject of woman condition in Tunisia in the XX th century. We have essentially refered to Islam and rationality, without forgetting the interest for the opening and the modernity. This point of vue has been expressed by the voices of Tunisian reformists since the xix th century. They have proposed a new way of reading the Coran and insisted about the necessity to reformulate the monarchy's cultural, social and political princips. Tahar Haddad has been a famous voice since 1930. His ideas has been defended by the president Bourguiba who has introduced them by law since 1956. At 1987, the president Ben Aly renforced the application of these princips. Is it a continuity, a remake or a propulsion of woman's rights, in fact, the economic conditions and the integrists (between 1970 and 1987) have totaly calmed these revendications.
Abstract FR:
"Femme et culture en Tunisie au XXe siècle : particularisme et mutations sociopolitiques", un sujet qui s'annonce porteur de projets. Mais que de contradictions! Tant de questions se précisent donc et s'offrent à l'étude, sous des angles d'investigation politique, historique, religieuse, sociale, économique et culturelle, que nous avons été appelé a aborder pour traiter de la condition féminine en Tunisie, tout au long du XXe. Probablement, sans manquer de nous arrêter sur une double référence à l'islam et à la rationalité, et partant, l'exigence plurielle d'une identité spécifiquement arabomusulmane, assujettie à une volonté favorable à l'ouverture, la modernité, la culture humaniste et l'échange. Sous cet angle, s'exprimeront, les voix réformistes tunisiennes depuis le XIXe, appelant à une relecture du Coran, et la nécessite d'une indispensable reformulation des principes de la monarchie, dans ses aspects, culturels, sociaux et politiques. Revendiquées, qu'elles seront à partir des années 1930 par Tahar Haddad, ces idées seront défendues puis intégrées, par la force de la loi, par le Président Bourguiba, depuis qu'il eut le pouvoir en 1956. L'ère du Président Zine el-Abidine Ben Ali, depuis 1987, assurera, autant la continuité que le renforcement de ces acquis juridiques, sous l'angle d'une lecture rationnelle des attributions de la femme dans l'échiquier politique, social et économique du pays, non sans coupure avec les dispositions de l'islam. S'agit-il d'une continuité, d'une reprise ou d'une propulsion de ces droits féministes, car nul doute que la parenthèse économique puis intégriste, entre 1970 et 1987, si nous pouvons appeler cela ainsi, a relègue ces revendications a un stade d'accalmie, sinon de déstabilisation quasi-totale.