thesis

Le travail et la formation des ingenieurs dans un systeme productif en mutation(s). Le cas des nfi

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Toulouse 2

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

In the transformation of the productive system, the "management of work situations" becomes one of the main measures in the activities of engineers and there fore requires of broadering in their professionnalism in dealing with the new skills. Managing a work situation means that one has at the same time to deal with experience and knowledge, areas and means of cooperation, qualifications, carreers and employment, material working conditions, and all sorts of conflicts. In all these domains, the enginner can no longer be just a "prescriber", he also becomes a person who, through continuous communication, has to create the conditions for synergy between the various actors in production. In the first part, this thesis shows, through a questioning of engineers experience and practice, that this new dimension of their professionnalism is eminently critical and makes it obvious a lack of comprehension and cooperation which generate production inefficience and human suffering. The second part studies the way which the training system of engineers deals with this problem and the various answers that are brought forward : reforms in current cursus, creation of new schemes, among which the nfi (new training of engineers). The will to increase the professionnalism of engineers with regard to the human and social realities appears omnipresent, innovating experiments are beeing developed, but the genuine changes introduced are generally limited and are mainly organized around the economic logic of the firms. Does not the necessity of an efficient preparation of future engineers with management responsabilities in work situations invite us however to make of the knowledge of human work, with his complexity, with its multiples dimensions and stakes, one of the major themes of their training?

Abstract FR:

Dans les transformations du systeme productif, la "gestion des situations de travail" devient une dimension essentielle de l'activite des ingenieurs et requiert par la-meme un elargissement de leur professionnalite a des competences nouvelles. Gerer une situation de travail, c'est en effet gerer tout a la fois des connaissances et des savoirs, des aires et des moyens de cooperation, des qualifications, des carrieres et des emplois, des conditions materielles de travail, des conflits de tous ordres. Dans tous ces domaines, l'ingenieur ne peut plus etre seulement un "prescripteur", il devient aussi celui qui doit creer, a travers un dialogue continu, les conditions de la synergie entre les differents acteurs de la production. Dans une premiere partie, cette these montre, en interrogeant des experiences et des pratiques d'ingenieurs, que cette dimension nouvelle de leur professionnalite est une dimension eminemment critique et met en evidence qu'elle est l'objet d'un deficit de comprehension et de cooperation generateur d'inefficacites productives et de souffrances humaines. La seconde partie etudie la facon dont le systeme de formation des ingenieurs traite cette question et les differences reponses qu'il y apporte : reforme des cursus existants, creation de nouveaux dispositifs, parmi lesquelles les nfi (nouvelles formations d'ingenieurs). La volonte d'elargissement de la professionnalite de l'ingenieur aux realites humaines et sociales de la production apparait omnipresente, des experiences innovantes se developpent, mais les changements reellement introduits restent dans l'ensemble limites et s'ordonnent principalement autour de la logique economique de l'entreprise. L'exigence d'une preparation efficace des futurs ingenieurs a leur responsabilite de gestionnaire des situations de travail n'invite-t-elle pas cependant a faire de la connaissance du travail humain, de sa complexite, de ses multiples dimensions et enjeux, un des axes majeurs de leur formation?