thesis

La profession d'architecte en France au XIX et XXE siècle : éducations et carrières d'architectes Grands Prix de Rome et primés à ce concours

Defense date:

Jan. 1, 1999

Edit

Institution:

Paris 5

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This work is based on a study of the careers 492 architects who won prizes in the grand prix de Rome competition from 1797 to 1966. The formula "influence, imprint, rule" could be applied to the analysis of the career structure which developed from this competition, ritualised in its iconic forms and its production of knowledge. This study examines in depth the academic structures of teaching and architectural theory in France and reviews briefly the slow evolution of the French architectural profession in the nineteenth and twentieth centuries. During this period, these academic structures were enshrined in the forms of architecture approved by the grand prix de rome, as practised in the architectural studios (both internal and external) of the ecole des beaux-arts. These studios produced and reproduced the traditional structures and teaching which were a breedingground for successive generations of architects. The specific nature of this academic, even authoritative, method of teaching architecture, allows the use, with discretion, of the terms "reproduction" and "legitimacy" of knowledge: - transmitting, learning, describing and making - enclosed in a self-referential professional culture and supported by teaching practices. The result was the creation of a symbolic "ethnos"; architects were thus placed within a socially organised framework, with a stable foundation, which defined the image of the profession. One of the aims of this work is to describe and analyse some of the groups of architects; they believed in their authority as "legislators" of architectural excellence, wielding and manipulating power. The author reviews the formal training in the studios, the hierarchy of honours and the web of affiliations, opportunities, alliances, breakups and reconciliations usualy ostentations in this environment.

Abstract FR:

Ce travail a pour sujet 492 cas d'architectes primes au grand prix de Rome de 1797 à 1966. L'analyse des structures de carrières se développant après ce concours ritualise en ses formes iconiques et ses productions de connaissances peut être intitulée: "emprises - empreintes - empires". Il indique lapidairement les structures académiques de l'enseignement et du savoir architectural en France et présente fragmentairement les lentes mutations de la profession d'architecte en France aux XIXème et XXème siècles lorsque celles-ci sont "inscrites" sur les tables des listes d'excellence du grand prix de Rome d'architecture ou bien dans les ateliers d'architecture (intérieurs et extérieurs) de l'école des beaux-arts. Ceux-ci produisent et reproduisent les structures traditionnelles et pédagogiques servant de viviers à des générations successives d'architectes. La spécificité de l'univers académique sinon canonique de l'enseignement de l'architecture permet d'utiliser avec discrétion le terme de "reproduction" et de "légitimité" des savoirs - transmettre, apprendre, dire, faire intériorisés par une culture de métier et par une pratique d'enseignement. Il s'agit en fait de l'ethnogenèse symbolique qui fait de ces architectes un groupe socialement organise aux soubassements stables structurant l'image de l'architecte, l'inculcation pédagogique, le pouvoir économique et la légende dorée - des héros affiches aux guerriers picrocholins autoproduisant le portrait rassurant d'un métier oblige de suivre avec retard les mutations économiques et sociales du siècle. Décrire et analyser certains de ces groupes d'architectes détenant, manipulant et croyant en leurs pouvoirs de "législateur" de l'excellence architecturale est une des taches de ce travail qui montre le cursus scolaire des architectes dans les ateliers de formation, le cursus honorum et, l'écheveau des affiliations, des opportunités, des ruptures affichées et des réconciliations ostentatoires dans ce milieu.