thesis

Risques sportifs, prises de risques et science de l'action motrice : aspects sociologiques

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 5

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The risks of sports may be used as an indicator of the risks such as their society consents to them. Today, most of the sports present no more than competitive stakes. According to the rules, it is forbidden to inflict corporeal injuries. In actual fact, physical injuries are minor. These practices used in teams or individuals duels show a <<pacification>> of the interpersonnal behaviours. Their risk is reduced to the incertainty of the result. And its study is more in the field of the theory of games than of traumatology. Facing this general campaign of diminution of motricity violence appearsports with no competitive but corporeal stakes. Although they have remained a minority up to present, they have benefied during the last fifteen years of an important increase. They are, in fact, "quasi-games" in the open spaces that are practised alone or with one or several partners using technologies of the future concerning the locomotion. Their high level of risk which is tolerated, is certainly the sign of a modern habit with the disfunctions of the interface "human/machine". The players who take on the quasi-games, however, put the risk factor in last position of their motivations. Proof that the ways to expose oneself to risks are not reductible to organic instincts or to psychological tendencies. They are firstly the result of a <<habitus>> that the players can endure "in self-defence".

Abstract FR:

Les risques sportifs peuvent servir d'indicateur des risques tels qu'ils sont consentis par leur société d'accueil. Aujourd'hui, la majorité des sports ne présente plus que des enjeux compétitifs. Dans les règles, il est interdit de porter atteinte à l'intégrité corporelle. Dans les faits, les écueils physiques sont mineurs. Ces pratiques, consacrées dans les duels d'équipes ou de personnes, traduisent une <<pacification>> des conduites interpersonnelles. Leur risque se réduit à l'incertitude du résultat. Et son étude relève plus de la théorie des jeux que de la traumatologie. A cette campagne générale "d'aseptisation" de la motricité répliquent des jeux sportifs sans enjeu compétitif, mais avec enjeux corporels. Bien que restes jusqu'ici minoritaires, ils bénéficient depuis les quinze dernières années d'un engouement significatif. Il s'agit de quasi-jeux de pleine nature, pratiques seul ou avec partenaire(s) et utilisant des technologies d'avant-garde pour la locomotion. Leur forte dangerosité tolérée est sans doute le signe d'une accoutumance moderne aux dysfonctionnements de l'interface "homme/machine". Les joueurs qui s'y adonnent rejettent pourtant le trait "risque" au dernier rang de leurs motivations. Preuve que les façons de s'exposer à des risques ne sont pas réductibles a des pulsions organiques ou à des tendances psychologiques. Ils sont d'abord le produit d'un <<habitus>> que les acteurs peuvent subir "à leur corps défendant".