Les paradoxes de la flexibilité du temps de travail en Pologne
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This research analyses the stability of part-time work in Poland since 1989 and the low level of feminisation of this form of employment. This is what we have termed “the paradox of working time flexibility in Poland”. Using path-dependency theory as a framework, but focusing more on continuity than on change, we argue that the marginalisation of part-time work as a human resource management tool and the stigmatisation of part-time workers are not only illustrations of an historical process of the restructuring of social practices but are also a result of the moral dimension embedded in practices regarding working time arrangements. The invention of women's social demand for part-time work did not succeed and attempts to promote this form of employment have failed so far.
Abstract FR:
Cette recherche analyse la question de la stabilité et de la faible féminisation du travail à temps partiel en Pologne. C'est que nous appelons le " paradoxe de la flexibilité du temps de travail en Pologne ". A partir d'une approche en termes de path-dependency, mais en se focalisant davantage sur les éléments de continuité que de rupture, nous soutenons que le faible recours au temps partiel dans les stratégies de gestion des ressources humaines et la stigmatisation des travailleurs à temps partiel constituent non seulement une illustration de la recomposition de pratiques héritées du passé, mais, aussi et surtout, la conséquence de la dimension morale contenue dans les arrangements autour du temps de travail. Pour se développer, une forme d'emploi stigmatisée nécessite une population-cible qui accepte d'y avoir recours. La plupart du temps, ce sont les femmes qui ont joué le rôle d'agents de mutation du marché du travail a temps partiel. En Pologne, les femmes ne jouent pas ce rôle.