Abstract FR:

Le thème central de cette étude est de situer les aspects particuliers du développement urbain dans l'équilibre de la société iranienne entre ruralité et urbanité. Le peuplement des villes, en Iran, est due à la croissance naturelle et à l'afflux de ruraux; ce mouvement, initie en 1962 s'intensifie après la révolution de 1979. Mashhad a fortement été impliquée dans la politique de développement urbain, par sa fonction religieuse; c'est un des centres religieux important du shi'isme et parce que le pèlerinage lui-même, en tant qu'institution sociale, eut dès l'origine une influence directe sur le développement économique et sociale de la région. La ville de mashhad suit le modèle classique de développement des villes islamiques, c'est à dire un assemblage de quartiers hétérogènes entre eux mais homogènes dans la constitution de leurs fonctions internes. L'accueil des ruraux s'est fait dans les quartiers populaires ou la distribution de l'habitat est très dense et sur de petites parcelles. Les migrants ruraux y ont appris la sociabilité urbaine, c'est à dire un processus à double sens; à la fois réception de valeurs dominantes de l'environnement et aussi interprétation et autonomie d'action du citadin par rapport à ces valeurs. La vie urbaine a favorise les changements de sociabilité des nouveaux citadins, ils ont notamment utilises une pratique des rites religieux différents de celle dont ils usaient dans leur milieux d'origine. Notre analyse du développement urbain en Iran est centrée autour de trois idées: la migration rurale comme facteur de développement de la ville, la spécificité de la ville musulmane comme organisatrice de la vie sociale et l'existence d'une sociabilité urbaine spécifique aux villes islamiques.