thesis

La professionnalisation de l'Université : le cas des Maîtrises de Sciences et Techniques toulousaines, entre héritage et production sociale

Defense date:

Jan. 1, 2001

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Institution:

Toulouse 2

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Recent history of the French universities, and more especialy during the last three decades, reveals that the question of profesionalization is constantly raised in the universities, and sets dialectic between "spirit" and "matter", between "sacred" and "secular". The universities of Toulouse did not escape this general movement. This is into a dynamic current between local and national that fits the study of the setting up, as well as the evolution of the professional trainings of second degree which are the Masters of Sciences and Techniques (MST). The creation conditions of the MST are an inherited phenomenon which is joined to the history of Toulouse universities. Nevertheless, a great disciplinary and chronological differentiation proceeds between exact and experimental sciences on one hand, and on the other hand, human and social sciences. If diversity characterises these trainings, their creation implements similar intrinsic logics, essentially of institutional and individual order. This history, though institutional, puts on stage actors who are in the heart of events, decisions, ideas. . . And science. Their implication in the midst of scientific, disciplinary and politic networks-local and national-have been determining. The initiators of these trainings have built real high schools-with no walls-in universities. They show a middle social identity, put down to a series of frontiers : from high schools to universities, from a closed system that they adopt and an open system wich is the fundamental principle of French universities they depend on. Between traditions setting and the culture appeal to modernisation, the picture of the University, polymorphous, changes continually.

Abstract FR:

L'histoire récente des universités françaises, et plus précisément au cours de ces trois dernières décennies, nous révèle que la question de la professionnalisation est sans cesse posée aux universités : elle exprime la dialectique entre "l'esprit" et la "matière", entre le "sacré" et le "profane". Les universités toulousaines n'ont évidemment pas échappé à ce mouvement général. Aussi c'est dans une dynamique entre local et national que se construit l'étude de la mise en place mais aussi l'évolution des formations professionnelles de second cycle des trois universités toulousaines que sont les Maîtrises de Sciences et Techniques (MST) et les formations analogues telles que la MSG et la MIAGe. Les conditions de création des MST, MSG et MIAGe se révèlent être un phénomène hérité et articulé à l'histoire des universités toulousaines. Néanmoins, une forte différenciation disciplinaire et chronologique s'opère entre les sciences exactes et expérimentales d'une part et les sciences humaines et sociales d'autre part. Si la diversité est le propre de ces formations, leur création met en oeuvre des logiques intrinsèques identiques, essentiellement d'ordre institutionnel et actentiel. Car cette histoire, bien qu'institutionnelle, met en scène des acteurs, qui sont au coeur des évènements, des décisions, des idées. . . Et de la science. Leur implication au sein de réseaux tant scientifiques et/ou disciplinaires que politiques, locaux et nationaux ont été déterminants. Les initiateurs de ces formations ont construit de véritables écoles "sans murs" au coeur des universités. Elles donnent à voir une identité sociale médiane, posée sur une série de frontières : à mi-chemin entre écoles et universités, entre système fermé qu'elles adoptent et système ouvert qui est le principe même des universités dont elles dépendent. Entre l'enracinement au sein de traditions et l'appel de la modernisation de la culture, l'image de l'Université, polymorphe, se mue continuellement.