thesis

Famille et santé : analyse de l'activité de santé dans la vie quotidienne des femmes

Defense date:

Jan. 1, 2001

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Institution:

Toulouse 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Abstract. The sociological study of the activity of health of the women in the family makes necessary to emancipate from finalist presupposition often introduced to characterize these practices. The hypothesis of this research is as follow : the women produce a specific form of activity of health integrated in logics of everyday life which, without being finalized a priori for health, direct and control the dynamic of life of family. First statistical data (N = 195) shows three groups of women ; each one of them has a specific way of control of their family life and health. A first group, of lower-class women, is more often in situation where the familial incorporated pattern does not constitute an operational model regarding the situation experienced. A second group of women belonging to the rich class, acts in situations where the group's dynamic of life is formulated in a more consensual way, within an internal or external frame concerning the family. Finally, a third group characterized of diversified social profiles is engaged in a familial relational process by which the women reformulate in a recurring way, a dynamic of life less standardized and less integrated. Subsequently, a corpus of interviews (N = 41) makes it possible to locate these types of activities in biographical courses and to understand the relationship which these people builds between the activities of the everyday life and health. This reveals that the integration of family's way of life in a social frame, which provides norms and rules valid of life, and the insertion of women in a social role conformed to this frame, are the two dimensions, by which a control of group's dynamics of life and health is formulated.

Abstract FR:

L'étude sociologique de l'activité de santé des femmes dans la famille rend nécessaire de se dégager du présupposé finaliste souvent introduit pour caractériser ces pratiques. L'hypothèse de ce travail est que les femmes produisent une forme spécifique d'activité de santée intégrée dans la logique de vie quotidienne qui, sans être a priori finalisées pour la santé, orientent et contrôlent la dynamique de vie d'une famille. D'abord un matériau statistique (N = 195) permet d'isoler trois groupes de femmes ayant chacun une maîtrise spécifique de sa vie familiale et de sa santé. Un premier groupe de femmes de milieux modestes se trouve plus souvent dans une situation où le modèle familial incorporé est peu opératoire au regard de la situation vécue. Un second groupe de femmes aisées agit dans des situations où la dynamique de vie du groupe est formulée de façon plus consensuelle, dans un cadre interne ou externe à la famille. Enfin, un troisième groupe aux profils sociaux diversifiés est engagé dans un fonctionnement familial relationnel par lequel les femmes reformulent de façon plus récurrente une dynamique de vie moins normalisée et moins intégrée. A la suite, un corpus d'entretiens (N = 41) permet de situer ces types d'activités dans des parcours biographiques et de comprendre le rapport que ces personnes construisent entre les activités de la vie quotidienne et la santé. Il en ressort que l'intégration du mode de vie de la famille dans un cadre social pourvoyeur de normes et de règles de vie validées, et l'insertion des femmes dans un rôle social conforme à ce cadre sont les deux dimensions par lesquelles se formule un contrôle des dynamiques de vie et de la santé du groupe.