L'illusion sociale
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
How within the political space created by the "revolution of individualism" and against it, the illusion of a social subject mastering its history, is built up, and how this illusion organizes the space of revolutionary parties. The point of this dissertation is to follow and elucidate the road which-when considering the history of ideas- goes from the invention of politics as an autonomous realm, with the individual as a free subject as its sole founding ground, to the construction of new discourses which, through the mediation of history, restore to society the imaginary coalescence which the revolution of individualism had dissolved. Our hypotheses are the very ones which can be found in Freud’s works, a reference which prompted us to think the relationship of man with himself and the world from the point of view of the drive for death; a reference which also prompted us to measure the effects resulting from the divorce between law and the sacred since man is now taken as the origin of the significations the opacity of which he is caught.
Abstract FR:
Comment, dans l'espace politique crée par la "révolution de l'individualisme" et contre celui-ci, s'élabore l'illusion d'un sujet social, maitre de son histoire, et comment cette illusion organise l'univers des partis révolutionnaires. Il s'agit de rendre intelligible le chemin qui, dans l'histoire des idées, va, de l'invention du politique comme ordre autonome ayant pour fondement unique l'individu sujet libre, à la construction de discours nouveaux qui, par la médiation de l'histoire, redonnent a la société cette coagulation imaginaire que la révolution de l'individualisme avait défaite. Nos présupposes demeurent ceux-là même que nous trouvons dans l'œuvre de Freud; une référence qui nous a incite à penser le rapport de l'homme a soi et à son monde, à partir de la pulsion de mort qui institue la division. Qui nous incite, également, à mesurer les effets du divorce de la loi et du sacre, puisque, désormais, l'homme s'appréhende comme la source des significations dans l'opacité desquelles il est pris.