thesis

Sociologie de l'environnementalisme : une contribution africaine-américaine à l'éco-esthétique

Defense date:

Jan. 1, 1995

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Institution:

Paris 5

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Modernity is displaying an increasingly fragmented world view which is lacking the holistic dimension that characterized the balance in traditional societies. Self-taught artists (those who free themselves from their inhibitions and are irrepressibly attracted to the process of making art) are particularly recruited from such anomic forms (madness, criminality, social exclusion, and so forth). In fact it is less a new aesthetical category outsider art) to be added to history of art than an unconscious existential "strategy" which aims at being reconciled with an hostile world. To that end environmentalism represents for the artist a new way to be in the world, and a more satisfying way to be tied to his environment, both human and natural. This holistic systemic perspective requires a recurrence to mythical thought and new networks of symbolic correspondences on which are based a new art of living. It is consequently founded to talk about an "eco-aesthetics", a delight by the arts of the space to live in (oikos: the house), a poetic revision of what daily life is made. And even if these highly creative territories look like small spots of utopia they are as many personalized contributions to post-modernity.

Abstract FR:

La modernité nous livre une vision du monde de plus en plus fragmentée et ou ne prévaut plus la dimension holiste caractérisant l'équilibre des sociétés traditionnelles. C’est dans ses formes anomiques ("folie", criminalité, exclusion sociale, etc. ) que se recrutent préférentiellement les autodidactes de l'art, ceux qui, délestes de leurs inhibitions, ont irrépressiblement recours à l'acte artistique. Il s'agit en fait moins d'une nouvelle catégorie esthétique (art brut) à verser au dossier de l'histoire de l'art que d'une "stratégie" existentielle inavouée visant à se réconcilier avec un monde à leur égard hostile. En ce sens l'environnementalisme représente pour l'auteur une nouvelle manière d'être au monde, une façon plus satisfaisante de se conjuguer a son environnement à la fois humain et naturel. Cette ouverture holistique ou systémique passe par un retour à la pensée sauvage ou mythique, par de nouveaux réseaux de correspondances symboliques qui dessinent avant tout un nouvel art de vivre. On est dès lors fonde a parler d'une éco esthétique, d'un réenchantement par l'art de l'espace de vie de chacun (oikos: la maison), d'une révision poétique de ce qui fait la quotidienneté. Et même si ces territoires de haute créativité ont des allures de niches utopiques, ils sont autant de contributions personnalisées portées à la postmodernité.