thesis

Pratiques, techniques, inégalités sociales : une approche sociologique de la contraception

Defense date:

Jan. 1, 1990

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Institution:

Paris 5

Disciplines:

Abstract EN:

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Abstract FR:

L’utilisation du contraceptif injectable dans les sociétés du tiers monde a donné lieu à une polémique internationale. Il est peu en utilise en France et concerne des populations particulières : femmes en milieu psychiatrique, femmes d'origine étrangère, femmes dans des situations sociales précaires cette thèse étudie comment l'injectable se constitue comme révélateur d'inégalités sociales des femmes devant la contraception. La recherche associe des centres de planification en Seine-Saint-Denis. Des interviews de praticiens montrent la marginalité de l'injectable et des logiques de prescription qui a caractère social. Elles interrogent le rôle et le pouvoir médical dans la société française. Des récits de vie de femmes montrent les mécanismes qui amènent à utiliser cette technique et les autres méthodes (pilule et stérilet). Les résultats inscrits dans la logique de l'offre contraceptive et de la demande de contraception marquent le décalage entre une offre à caractère technique et une demande complexe. L’injectable est un compromis révélateur des inégalités sociales des femmes devant la contraception. Trois axes principaux les caractérisent : les rapports hommes femmes, les rapports de classes, les rapports nord sud. Au-delà des propositions concrètes modifiant les contextes de prescription de l'injectable, la perspective s'ouvre sur le rôle de la technique dans les choix faits au sein d'une société inégalitaire, sur la démédicalisation, sur les rapports hommes femmes et l'évolution de la sexualité en référence à la distinction plaisir procréation.