thesis

Régulation des naissances et règlement du féminin

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Paris 5

Disciplines:

Abstract EN:

The first issue in this work was to study the social conditions of birth control and abortion (France 1980-84) data were collected among women patients and among gynecologists; questions were asked to women about their experience as young girls or mothers, and to doctors about their practice. Field work has been done in family planning services and clinics in hospitals located in 12 towns including Paris. This research shows that women are very often seen as having no brain, as being promiscuous and with no limits; they are treated as guilty because they use the pill and the abortion, by their family and by doctors, even if they have the right to do so. The new laws (1967 and 1975) show and reactivate the ideology of hate and reject towards women; they are the bad sex and no responsible subjects. This has already be shown in past history, in witchhunting and fascism during 20th century. This study shows how painfully women have to find their own and complex position as women and mothers, and how this is ignored and denied. They are treated as mechanical objects which should obey to birth control without having a life of their own. The relation between subject and object as it is conventionally established in science is examined and criticized. The problem of the status of the feminine in science and knowledge is identified and the social effects of the emotions coming from sexuality are shown through the subjectivity of the woman scientist

Abstract FR:

A partir d'une recherche des conditions sociologiques des pratiques de la contraception et de l'ivg régies par les lois de 1967 et 1975 (de 1980 à 84) j'ai montre comment les femmes qui consultent en vue d'utiliser le stérilet et la pilule, ou de demander une IVG, sont très souvent rejetées et condamnées par les médecins et par leur famille, en dépit de leurs droits. Elles sont l'objet du fantasme de contrôle absolu sur la fécondité et du déni de sexualité en même temps. On trouve une vision de la personne comme une mécanique sur laquelle s'appliquerait une technique toute puissante, c'est à dire un déni de désirs, des émotions et des liens. Cette idéologie de pouvoir s'accompagne d'une mythologie de la femme comme débordante sexuellement, incontinente et sans conscience, éléments qui sont analyses. Cette misogynie n'est pas nouvelle, elle nous ramène notamment aux accusations de la chasse aux sorcières et aux catégorisations rabaissantes du féminin par des théoriciens fascistes au 20eme siècle (Allemagne Italie. ) la chasse aux sorcières a tué, et les théories fascistes ont encouragé des lois discriminant tes contre les femmes. Les rapports sociaux mis en évidence dans cette thèse, sont analyses comme relevant de l'irrationnel, de la subjectivité et de son refus. Une exploration de la relation sujet-objet dans les rapports étudiés et dans le processus du savoir lui-même, met en question la domination de l'objet et du féminin. Les échos émotionnels des faits culturels de la sexualité et de la fécondité, ne peuvent pas être négliges par la sociologue.