thesis

L'idée de la mort dans la peinture du Moyen-Age à l'expérience de la "Ruche"

Defense date:

Jan. 1, 1988

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Institution:

Paris 5

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

This research is at the interaction of three main factors. The artistic experience as the final expression of the idea of death, the ideology as a support of the acceptance of death and finally the relationship between the way of life of a group of artists and their conception of death. The first part shows the evolution of the idea of death from the late middle age until the XIXth century. This relates to the death of Christos when it is studied through painting, since christus represents the symbolic acceptance of death. At the XXth century, the idea of death escapes from the Christianism. The experience of the artists "maudits" living in "la Ruche" has contributed to their independence towards the feeling of guiltiness created by the crucifixation. The third part refers to the upheaval created by the obtained freedom and the tragic consequences of the conservative public powers' retort. The revenge of the savage clan father reappeared after moise's murder and the death of christus, with the slaughters of the Second World War. This research is undertaken through the analysis of the paintings from artists living in "la Ruche".

Abstract FR:

Cette recherche se situe à l'intersection de trois facteurs : l'expérience artistique en tant qu'expression ultime de l'idée de la mort, l'idéologie comme support et agent de l'acceptation de la mort et enfin, la correspondance entre le mode de vie d'un groupe d'individus -les peintres- et l'idée qu'ils ont ou qu'ils se font de la mort. La première partie retrace l'évolution de l'idée de la mort depuis la fin du moyen-âge au XIXème siècle. Elle est strictement liée, dans les œuvres plastiques de certains peintres, à la mort du Christ. Le Christ, n'étant lui-même que le support de l'acceptation de la mort, c'est-à-dire la figure symbolique sur laquelle la civilisation occidentale s'est fondée. Au XXème siècle, l'idée de la mort se détache de toute liturgie. L’expérience de la vie à "la Ruche", cite d'artistes "maudits" créée par le sculpteur A. Boucher en 1902, contribue à rendre les artistes indépendants par rapport à la culpabilité qu'engendre la mort du Christ. La troisième partie analyse le bouleversement qu’entrainent cette liberté prise et les conséquences tragiques de la riposte des pouvoirs conservateurs de la société. La vengeance du père de la horde sauvage réapparait après la mise à mort de Moïse et celle du Christ, avec le massacre de la Deuxième Guerre Mondiale. Cette recherche est conduite à travers les œuvres des artistes de "la Ruche".