thesis

La mort violente au Liban : expérience et expression (de 1975 à nos jours)

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 5

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

After a twelve year war, Lebanon is a torn country. Since 1975, Lebanon has become synonymous with death and violence. We proposed to study the violent death in this country: its daily manifestations and its repercussions in the cultural field. Our study is divided in three parts : in the first one, we have bent over the example of Beirut where happened all the dissensions and suffering. Here we start on the problems which are related to the survival of Beirut and its inhabitants, especially the subject of refuges. As the capital, Beirut constituted the underground of all interior migration movements in Lebanon. So, we study here the influences on the Lebanese demography. Then, we tried to review the final toll of violence which is manifested in beirut as well as in the other regions in Lebanon : hostages, torture, massacre, trapped-cars, "franc-tireur", rape, suicide, etc. . . Just as the mentality changing by the eruption of hate and the extreme results of war on the individuals. The second part is consecrated to the study of "the magical-religions dimension in war". On making a clean sweep of the norms which govern Lebanese life before 1975, war has awaken religions attitudes which touched the irrational: martyrdom, chief, immortality, multiplication of "miracles" and daily ritualism. In the third part, we study "the influence of the war on the expression and creating ways". We tried to make a fascination analysis trained by picture, and more generally, the ways by which picture and works try to realize war; this rests on two methods : inforation and sublimation. So, our work is an anthropological approach of the violent death in his plurality, and of war which proceeds to a total inversion of values.

Abstract FR:

Le Liban est un pays déchire par douze ans de guerre. Depuis 1975, le Liban est devenu synonyme de mort et de violence. Nous nous sommes proposé d'étudier la mort violente : ses manifestations au quotidien et ses répercussions dans le domaine culturel. Notre travail se divise en trois grandes parties : dans la première, nous nous sommes penchés sur l'exemple de Beyrouth, lieu de toutes les dissensions et de toutes les souffrances. Ici sont abordés les problèmes connexes a la survie de Beyrouth et de ses habitants, en particulier celui des abris. En tant que capitale, Beyrouth était le drain de tous les mouvements migratoires intérieurs au Liban. Nous étudions donc ici les influences sur la démographie libanaise. Ensuite, nous avons tenté de dresser le bilan des formes de violence qui se manifestent aussi bien à Beyrouth que sur l'ensemble du territoire libanais : prise d'otages, torture, massacres, voitures piégées, francs-tireurs, viols, suicide, etc. . . . Ainsi que les changements de mentalité entrainent par le déchainement de haine, et les conséquences extrêmes de la guerre sur les individus. La deuxième partie est consacrée à l'étude de la "dimension magico-religieuse dans la guerre". Faisant table rase des normes qui régissaient la vie libanaise avant 1975, la guerre a réveillé des attitudes religieuses qui touchent à l'irrationnel, ce sont: le martyre, l'immortalité du chef, la multiplication des "miracles" et la ritualisation du quotidien. Dans la troisième partie, nous étudions "l'influence de la guerre sur les moyens d'expression et de création". Nous tentons une analyse de la fascination exercée par l'image, et de façon plus générale, les moyens par lesquels l'image et le verbe tentent de rendre compte de la guerre, ceci sur deux modes : celui de l'information et celui de la sublimation. Ainsi notre travail est une approche anthropologique de la mort violente dans sa pluralité; et de la guerre qui procède a un total renversement des valeurs.