thesis

There is an alternative. Expériences de la pensée radicale et de l’agir pragmatique au Pays Basque Nord

Defense date:

Dec. 21, 2020

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Institution:

Pau

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

These last years, we observe a multiplication of alternative initiatives that create“here” and “now” local solutions to citizen claims in the interstices of liberal democracies. This phenomenon challenges all the discourses that declare the end of militant commitment as well as the famous formula of Margaret Thatcher “There is no alternative.” Due to the blockage of the classical forms of activism, this type of experience is growing up all around the world, being particularly successful in the Northern Basque Country. This thesis aims to understand, by studying the case of the Northern Basque Country, the motivations of individuals for creating alternative organisations.The field research is based on a sociological intervention that was performed in three phases. Five groups of around ten leaders and founders of alternative organizations of the territory were created. These groups were regularly gathered, every two weeks, during three to five months, in meeting sessions of one to five hours. In addition, some supplementary in-depth interviews raise the field research near to a hundred hours of collect and a thousand pages of transcriptions. Supporting actors in the self-analysis of their own practices, based on their testimonies, allowed us to elaborate explanatory proposals. The study reached to model transversal logic of action despite the organizational, generational and geographical difference of participants. This sociology of practices in alternative activism particularly deals with commitment genesis, representations of activism forms, perception of the field of possibilities, experience of resort to building alternatives, and also explains the dynamics of the normalization that alternative organizations cause as they produce social movement.

Abstract FR:

Depuis quelques années, nous assistons à la multiplication d’initiatives alternatives qui construisent « ici » et « maintenant » des solutions locales à des revendications citoyennes dans les interstices des démocraties libérales renvoyant ainsi dos à dos les discours décrétant la fin des engagements militants et la désormais célèbre formule de Margaret Thatcher « There is no alternative. ». Face aux blocages des formes de mobilisations politiques classiques, ce type d’expériences se développe partout dans le monde, et tout particulièrement au Pays Basque Nord où l’on constate un engouement significatif. Cette thèse vise ainsi à comprendre, à partir du cas du Pays Basque Nord, les raisons pour lesquelles des individus s’engagent dans la création d’organisations alternatives.L’enquête de terrain repose sur une intervention sociologique menée en trois phases comptant cinq groupes d’une dizaine de dirigeants et fondateurs d’organisations alternatives du territoire, réunis régulièrement tous les quinze jours durant trois à cinq mois, lors de séances d’une heure trente à plus de cinq heures. En complément, plusieurs entretiens d’approfondissement portent l’enquête de terrain à près de cent heures de collecte et mille pages de transcriptions. À partir de témoignages sur les expériences vécues, l’accompagnement des acteurs dans l’autoanalyse de leurs pratiques a permis de dégager des propositions explicatives modélisant des logiques d’actions transversales à la diversité organisationnelle, générationnelle et géographique des participants. Cette sociologie des pratiques militantes alternatives porte tout particulièrement sur la genèse des engagements, les représentations des formes de militantisme, la perception du champ des possibles, l’expérience du recours à la construction d’alternatives, mais aussi les dynamiques de normalisation que les organisations provoquent à mesure qu’elles produisent un mouvement social.