Des inventeurs sociaux pour des territoires à vivre : bilan et perpective de trente ans d' une pratique de la recherche au service de l'action
Institution:
Paris, CNAMDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The research is anchored in sociology, history and social psychology. It aims to develop an understanding through participative observation of the impact of intentional process in social change, and peoples’ connection to the area in which they chose to live. The reference to ‘oneself as another’ is claimed as a means to identify new paths to overcome resistance to change. The first part describes the renewal of socio-economic activity over a thirty-year period in the Aude (Languedoc-Roussillon, France) and the determining role of cultural creatives, of both native and adoptive origin, as testimony to the global emergence of new social actors. The second part examines the theoretical stakes of the paradigm change in social science: that of considering subjectivity as the cornerstone of the understanding of human activity. The two parts are interwoven to propose the conditions of “alterlocalisation”: a global change in the development model to create a locally viable one. The overall proposal is to renew the research-action approach, as a fruitful means of developing knowledge. The conclusions open perspectives for improving collective action by including human goals.
Abstract FR:
La recherche emprunte à la sociologie, l’histoire et la psychosociologie. Elle s’attache à comprendre, par une observation participante, la portée des processus intentionnels de changement social dans leurs relations avec les lieux où ils s’inscrivent. La référence à « soi-même comme un autre » est revendiquée comme matériau pour discerner les chemins nécessairement inédits par lesquels les résistances au changement pourront être surmontées. La première partie décrit le renouvellement des activités socioéconomiques en une trentaine d’années dans l’Aude (Languedoc-Roussillon, France) et la place déterminante qu'y prennent des « créatifs culturels » natifs et adoptifs, témoignant de l’émergence mondiale de nouveaux acteurs sociaux. La seconde partie dégage les enjeux théoriques de ce renversement de paradigme dans les sciences sociales : considérer la subjectivité comme la pierre angulaire de la compréhension de l’activité humaine. Les deux parties s’étayent l’une l’autre pour proposer les conditions d’une « alterlocalisation » : un changement global du modèle de développement qui soit localement viable. L’ensemble se propose de renouveler la recherche-action, qui s’avère une voie de connaissance féconde. Les conclusions s’ouvrent sur des propositions destinées à l’amélioration de l’action collective en y intégrant les finalités humaines.