thesis

The Practice of Politics and Revolution : Egypt's Revolutionary Youth Social Movement

Defense date:

Jan. 1, 2015

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Institution:

Paris, EHESS

Disciplines:

Abstract EN:

The dissertation analyzes a recognized collective political actor in Egypt, the shabdb al-thawra - the revolutionary youth. The thesis problematizes "revolutionary youth" beyond its nominative sense, conceived instead as community of practice. Here, "youth" represents a generational practice of activism and contestation, while "revolutionary" represents a prefigurative practice of the actor's conception of revolution. Proposing a theoretical framework that lies at the nexus of practice theory and social movement theory, the dissertation assesses the role of practices of "youth" and "revolutionary" in the construction of the shabab al-thawra through culturalist analysis of the social movement. The analytical framework operationalizes social movement construction processes using six key concepts directly derived from social movement theory: grievances, emotions, resources, collective identity, political opportunity, and strategy. Through narrative analysis of empirical materials, the dissertation assesses three distinct chronological periods of the revolutionary youth movement's development: the period of 2005-2010, during which the movement's earliest organizations emerged; the 18 days of the 2011 uprising; and the period of 2011-2014, in which the social movement became a dominant actor in Egypt's political scene. By introducing practice theory into culturalist social movement analysis, the dissertation contributes to the literature on social movements in general, on youth movements more particularly, and the state of the art on the shabab al-thawra.

Abstract FR:

La thèse analyse un acteur politique collectif reconnu en Egypte, les shabâb al-thawra - la jeunesse révolutionnaire. Pour comprendre cet acteur, nous proposons de problématiser la « jeunesse révolutionnaire » comme une communauté de pratique. De cette façon, la thèse soutient que le terme « jeunesse » représente une pratique générationnelle de l'activisme, alors que le terme « révolutionnaire » représente une pratique de préfiguration de révolution ainsi conçue par l'acteur. Avec un cadre théorique qui se trouve au carrefour de la théorie des pratiques et de la théorie des mouvements sociaux, la thèse évalue les rôles de ces pratiques dans la construction des shabâb al-thawra à travers une analyse culturaliste du mouvement social. Le cadre analytique implique l'opérationnalisation des processus de construction du mouvement en utilisant six concepts clés directement dérivés de la théorie des mouvements sociaux : les doléances, les émotions, les ressources, l'identité collective, l'opportunités politique, et la stratégie. A travers l'analyse narrative du matériel empirique, la thèse traite de trois périodes distinctes dans le développement de la jeunesse révolutionnaire : la période de 2005-2010, au cours de laquelle les premières organisations du mouvement ont émergé ; les 18 jours du soulèvement de 2011; et la période de 2011-2014, pendant laquelle le mouvement est devenu un acteur dominant sur la scène politique en Egypte. Par son introduction à la théorie des pratiques dans l'analyse d'un mouvement social, la thèse contribue à la littérature sur les mouvements sociaux, sur les mouvements de jeunes plus particulièrement, et sur les shabâb al-thawra très précisément.