thesis

Portrait socio-politique des petits cultivateurs de coca et pavot : témoignage de réalité quotidienne des départements de Nariño, Putumayo, Caquetá et Huila (Colombie) dans la période 1998-2006

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This research work consists in the study of the engagements, motivations, hopes and forms of territorial management of the small growers of coca and poppy in the departements of the South of Colombia (Caquetá, Putumayo, Nariño and Huila). The main actors of this work are : the grewers, the pickers (of the illicit cultures), the farm employees, the leaders, the NGO members, the politics and the teachers. We could establish that ilicit cultures are the only profitable cultures, and that, taking in consideration the precariousness of the social condition, the isolation of the territories, the lack of alternatives and the illiteracy of the population, the small producers are taking chance on coca and poppy to survive. We could equally estabish that the antidrug politics put in place by the Colombian State in order to control the production of coca leafs and poppy cultures do not bring any improvement to the life conditions of the concerned populations but on the contrary, they make the situation worse by reenforcing the preconceived idea that the only issue is to be found in the use of force and that the armed conflict is the consequence of the circulation of the money generated by the drug trafic. Money seems to come and go as if by magic, leaving behind violence and despair. No hope is given to the communities that are living on these territories and their life conditions are even worse than those they had before the arrival of the illicit cultures.

Abstract FR:

Ce travail de recherche consiste en l’étude des engagements, des motivations, des attentes et des formes de gestion territoriale des petits cultivateurs de coca et de pavot dans les départements du Sud de la Colombie (Caquetá, Putumayo, Nariño et Huila). Les principaux acteurs en sont : les producteurs, les cueilleurs, les employés des fermes, les leaders, les membres des ONG, les politiciens et les professeurs. Nous avons pu établir que les cultures illicites étaient les seules cultures rentables et que, étant donné la précarité des conditions sociales, l’isolement des territoires, le manque d’alternatives et l’illettrisme, les petits producteurs avaient recours aux cultures de coca et de pavot pour survivre. Nous avons également pu établir que les politiques antidrogue mises en œuvre par l’Etat colombien pour contrôler la production de feuilles de coca et les cultures de pavot n’apportaient aucune amélioration aux conditions de vie des populations concernées mais qu’au contraire elles aggravaient la situation et renforçaient l’idée reçue qu’il n’y a d’issue que dans l’usage de la force et que le conflit armé est la conséquence de la circulation des quantités d’argent générées par le narcotrafic. L’argent semble venir et repartir comme par enchantement, laissant derrière lui violence et dépit. Aucun espoir n’est donné aux communautés occupant ces territoires et les conditions dans lesquelles elles vivent sont plus mauvaises encore que celles qui existaient avant l’arrivée des cultures illicites.