De la destruction de la vie à l'époque du capitalisme numérique : Ρour une Τhéorie critique des médias de masse et des technologies de l'information et de la communication
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Abstract EN:
This research work aims at analyzing the developments of contempory capitalism caused by information and communication technologies (ICT). The purpose is to demonstrate that ICT exacerbate the widespread and multiple social crisis of the early twenty first century. This crisis dates back to the 1970’s with the third industrial revolution also called microelectronics and microcomputer revolution. Bulding on critical theory, the thesis emphasizes the fact that the crisis, intensified by digital sector, tends to the self destruction of capital. Dialectically, self destruction is, on the one hand, synonymous with omnipotence and dangerous accumulation of dominations. On the other hand, is outburst of destructions. These can observed from three points of view : destruction of society and commun world linked to institutionalization of the crime accentuated by mass media and ICT ; destruction of work – at the heart of capital crisis – and human being due to large automatization by high tech ; destruction of the environment caused by digital industry. Illegal exploitation of natural resources required by electronic production induces geopolitical conflicts. A focus is set on mass killing in Democratic Republic of Congo. The purpose of the thesis is observing how the structural crisis of digital capitalism leads, via full domination, to destruction of life.
Abstract FR:
Ce travail de recherche se propose d’analyser les évolutions du capitalisme contemporain provoquées par les technologies de l’information et de la communication (TIC). L’objet est de démontrer que les TIC exacerbent la crise sociétale, multiple et généralisée, de ce début de XXIe siècle. Cette crise remonte aux années 1970 avec la troisième révolution industrielle (ou révolution de la micro-électronique et de la micro-informatique). En s’appuyant sur la Théorie critique, la thèse soutenue est que la crise intensifiée par le secteur numérique tend vers l’autodestruction du capital. Dialectiquement, cette autodestruction est, d’un part, synonyme d’une toute-puissance et d’une dangereuse accumulation de dominations. D’autre part, se profile un déchaînement de destructions. Celles-ci peuvent s’observer de trois points de vue : une destruction de la société et d’un monde commun par l’institutionnalisation du crime qu’accentuent les médias de masse et les TIC ; une destruction du travail – au cœur de la crise du capital – et de l’homme du fait de l’automatisation généralisée par le secteur high tech ; une destruction de l’environnement causée par l’industrie du numérique. L’exploitation illégale de ressources naturelles indispensables à la production électronique mondiale détermine des conflits géopolitiques. Le secteur numérique porte une responsabilité dans certains massacres de masse, spécifiquement en République Démocratique du Congo. Le propos est de constater plus généralement une destruction de la vie qu’entraîne le capitalisme numérique, en crise structurelle, dans sa volonté de domination totale.