thesis

Des systèmes de prise en charge à l'errance des malades mentaux dans l'agglomération dakaroise : socio-anthropologie de la santé au Sénégal

Defense date:

Jan. 1, 2015

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Institution:

Rouen

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This dissertation endeavors to shed more light on the issue of mental health in Senegal. It analyses the Senegalese society from both sociological and anthropological perspectives/angles. Different actions carried out to tackle the burning issue of mental health have led us to consider its functioning, organization logical and current representational patterns. From a diachronic approach of the topic, we try to understand the positioning of every single system of care along with their different legitimate pillars. From a different angle, the issue of homelessness implies taking mental health policies, as well as urban dynamic and family sphere into account. Such an approach tends to favour rational explanations of family disruption, which results in street vagrancy. From this perspective, lunatics who are at the core of our study are placed in the midst of various actors including psychiatrists, healers, marabouts, city life and mental health associations. Different approaches about mental illness have gone through an evolving framework which leads us to the questioning of the whole Senegalese society, from inception to the different forms it has gone through its evolution. Thence musing over mental illness means to take social, cultural and political realities into account, as comparable entities are not to be separated from mental illness' inception and evolution

Abstract FR:

Cette thèse se propose d’aborder dans une perspective contemporaine la question de la santé mentale au Sénégal. Elle consiste en une analyse à la fois sociologique et anthropologique des configurations dans lesquelles elle s’inscrit actuellement dans la société sénégalaise. Les différents niveaux de prises en charge de l’affection mentale nous amènent à considérer leur fonctionnement, leur organisation, leur logique et les schèmes de représentations en cours. Nous chercherons ainsi à comprendre, après un historique de la question, le positionnement de chaque système de soins ainsi que ses divers fondements de légitimité. Sous un autre angle, la problématique de l’errance implique une prise en compte de la politique de santé mentale, de la dynamique urbaine, de l’institution familiale dans ses rapports avec un tel phénomène. Cette perspective pousse à considérer les logiques explicatives des processus de rupture et de désaffiliation qui installent une existence des malades mentaux dans la rue. En ce sens, nous plaçons le malade mental au centre d’une réflexion autour de laquelle gravitent la psychiatrie, les guérisseurs, les marabouts, l’urbanité, la famille et les associations de la santé mentale. Les angles d’analyse qu’implique cette maladie sont passés dans un cadre évolutif qui aboutit à une interrogation de la société sénégalaise dans les fondements de sa socialisation et de ses formes évolutives. Penser la maladie mentale revient donc, de nos jours, à se placer dans un axe faisant intervenir des configurations sociales, culturelles, politiques qui ne peuvent se décentrer de son contexte d’apparition et de production.