L'immeuble de rapport posthaussmannien à Paris : la production exemplaire, ordinaire et commerciale d’Albert Sélonier (1858-1926), architecte
Institution:
Versailles-St Quentin en YvelinesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Between 1893 and 1926, Albert Sélonier designed two hundred and twelve residential properties in Paris. He had a modest background and no qualifications so he stood for a professional group which devoted itself to the housing market in particular. As his buildings were erected following housing estate campaigns, they prove that the tenure of land depended as much on hygiene rules as on business objectives. The building is a strongly modeled architectural pattern whose plan is subject on its built structure. According to the neighbourhood, the surface areas and the provided services the range of rents can perceptibly change. Actually the rental value of a parcel determines its land value. Considering the price per square meter, the building cost, the property value and the return on invested capital, the competitiveness of these buildings intended to the accomodation of the bourgeoisie can easily be demonstrated. Designed for the common practice of Parisian life, the flats reproduce the usual partitions between day and night, reception and services. These parts are connected by differenciated passageways organized into a hierarchy - the flat results in the sum of " Louis Style" rooms with a strictly defined use. Corridors, anterooms and galleries connect them and they are separated by either open or closed doors according to the day and night hours. For their ordinary quality, the Albert Sélonier's buildings are representative of the Post Haussmann works whose inherited distinctive characteristics are being carried on after 1918.
Abstract FR:
Entre 1893 et 1926, Albert Sélonier a dessiné deux cent douze immeubles de rapport à Paris. Sans diplôme et issu d’un milieu modeste, il représente une catégorie professionnelle qui se consacre spécialement au marché du logement. Nés à la faveur d’opérations de lotissements, ces immeubles prouvent que les modes d’occupation des terrains, sont autant fonction des règles d’hygiène que des objectifs commerciaux. L’immeuble est un type architectural fortement modélisé, dont le plan dépend de la structure bâtie. La gamme des loyers, en fonction des quartiers, des surfaces et des niveaux de prestation, montre une grande amplitude. C’est même le potentiel locatif d’une parcelle qui en détermine la valeur foncière. Avec le coût au mètre superficiel, le coût de construction, la valeur immobilière et le revenu du capital investi, on parvient à démontrer le caractère compétitif de ces immeubles destinés à loger une bourgeoisie moyenne. Conçus en fonction des usages de la vie parisienne, les appartements reproduisent les partitions habituelles : entre jour et nuit, réception et services. Ces parties sont reliées par des circulations hiérarchisées et différenciées : l’appartement se présente comme une addition de pièces décorées en « style Louis », à l’usage strictement défini, reliées par des couloirs, des antichambres et des galeries, et séparées par des portes ouvertes ou fermées, en fonction des rituels du jour et de la nuit. Pour ce qu’ils ont d’ordinaires, les immeubles d’Albert Sélonier apparaissent comme représentatifs de la production posthaussmannienne dont les caractères hérités se perpétuent après 1918.