Pour une sociologie cognitive des sentiments de risque : croyances collectives et action dans les mobilisations contre la pollution électromagnétique
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This work is an empirical sociological research, conducted with an individualistic methodology and qualitative techniques. The research, based on the analysis and the explanation of collective beliefs and action in a context of scientific uncertainty, starts with a double question: Why and how do individuals mobilise in a context of risk? The risk referred to is that caused by the potentially negative effects on human health deriving from non-ionising emissions, caused by mobile phones base stations transmitters. Specifically, the fieldwork is represented by the spontaneous citizens' committees of the city of Padua (Italy), whose members protest against the electromagnetic pollution of the antennas for mobile phones. The answer to the initial double question points out the cognitive aspects that are linked to the rationality of the actors and allows to draw some conclusions towards a cognitive sociology of the feelings of risk.
Abstract FR:
Le présent travail est une recherche empirique de caractère sociologique, conduite avec une méthodologie individualiste et des techniques qualitatives. L'enquête, axée sur l'analyse et l'explication des croyances collectives et de l'action en contexte d'incertitude scientifique, part d'une double question : pourquoi et comment les individus se mobilisent-ils en contexte de risque ? Le risque examiné ici est dû aux effets potentiellement négatifs pour la santé humaine des émissions non ionisantes, causées par les antennes-relais de téléphonie mobile. Dans le spécifique, le terrain de recherche est constitué par les comités spontanés des citoyens de la ville de Padoue (Italie), dont les membres manifestent contre la pollution électromagnétique des stations radio base. La réponse au double interrogatif de départ fait émerger les aspects cognitifs liés à la rationalité des acteurs et permet de tirer des conclusions qui prônent pour une sociologie cognitive des sentiments de risque.