Abstract FR:

Dans la poursuite des travaux déjà réalisés sur les relations que les populations urbaines entretiennent avec la nature dans la ville, le jardin du Luxembourg est ici étudié à la fois comme jardin public et comme jardin privé. En effet, l'ambiance spécifique qui y règne ne peut s'expliquer par une seule proche fonctionnaliste. Cette recherche envisage le Luxembourg dans sa diachronie, celle des saisons comme celle de la profondeur historique. La partie historique reprend et explicite les modifications successives du jardin en fonction du fait politique et montre comment sa structure actuelle en est toujours l'expression. Une part importante de l'étude a été consacrée aux jardiniers dont, au cours de l'enquête, nous voyons se dessiner le profil particulier, très différent de celui des jardiniers de la ville de Paris. Leur rôle est en effet capital dans la création de cet espace combinant avec subtilité le public et le privé. Enfin, une partie est également consacrée aux maîtres de maison, les sénateurs et leur président qui perpétuent, de manière discrète, mais néanmoins perceptible, la visée de la fondatrice, Marie de Médicis, qui voulut faire de ce lieu un jardin du pouvoir. Le Luxembourg est étudié en fonction de la rencontre entre ceux qui l'habitent, ceux qui le mettent en oeuvre et ceux qui sont invités à y pénétrer. La thèse met en relief ces trois perspectives qui coexistent au sein du jardin et sans lesquelles on ne peut valablement en faire l'analyse