Transferts de technologie et développement en Afrique : Stratégies d'acteurs et relations de pouvoir dans la coopération scientifique et technique Franco-Gabonaise
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Tenter de comprendre le bilan mitigé de la coopération technologique franco-gabonaise est le principal objectif de cette recherche. Car, le Gabon est l'un des pays africains qui bénéficie le plus de l'aide de la France pour son développement. Par ailleurs, le pays regorge d'immenses ressources naturelles. Mais, plus de 30 ans d'une coopération tous azimuts n'ont donné que peu de motifs de satisfaction. En réalité, le mécanisme de l'impasse repose dans la faiblesse des infrastructures technologiques nationales. Ce qui ne permet pas au Gabon d'avoir une prise sur le mode de négociation des transferts. Par conséquent, les formes de transfert ne peuvent permettre une appropriation locale. Pourtant, l'échec ne concerne pas les FTN françaises qui parviennent à faire approprier par leur personnel gabonais les technologies de pointe et à dégager de confortables profits. Mais, ces investissements n'ont qu'un effet d'entraînement limité sur le développement local. Car, les principaux facteurs de leur performance que sont les capitaux, la technologie et les compétences humaines ne recourent que subsidiairement aux apports locaux. Cependant, ces FTN françaises favorisent la pérennisation d'un Etat rentier. Malheureusement, la rente est rarement utilisée pour constituer les infrastructures de base dont le pays a besoin. Mais, elle permet aux gabonais de déserter l'activité économique qu'ils délaissent aux opérateurs étrangers. Finalement, par les relations de pouvoir qui unissent les 2 Etats et les FTN françaises, d'une part, la culture rentière de l'Etat gabonais et la culture de compromission de l'intelligentsia locale, d'autre part, l'objectif d'une appropriation technologique et du développement du pays semble être relégué au second plan, au profit de la satisfaction des intérêts particuliers. Or, ces stratégies individuelles se révèlent aujourd'hui inconciliables avec les objectifs affichés par la coopération.