Élites religieuses et pouvoir politique : essai sur l'énonciation du politique au Maroc
Institution:
Bordeaux 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This study comes within the scope of historical sociology. Through this methodological orientation, we have tried to examine the modes by which the social and political order was created in Islam (the Arabic east) and its impact on the initial form of politics in morocco and their development. The political history of this country can the better understood if we take into account this impact. Yet, the thing which characterizes best Moroccan history ist the permanency of what C. Geertz calls the "saint warrior" model. Thus, we have tried to bring to the fore this model by stressing the specificities of the religious elites (sacred lineages, zaouia and sharifisme) and their relationships with the political power. These elites who will hold a dominating part until the advent of colonialism and the disappearing of the makhzen whose authority they recognized. But after some uncertainties about the political future of the country during the struggle for independence, the rising power of the monarchy now confirms the continuity of the geertzian model.
Abstract FR:
Cette recherche s'inscrit dans le cadre de la sociologie historique. Et au travers de cette orientation méthodologique, nous avons tenté l'examen des modalités de la création de l'ordre sociopolitique en Islam (l'orient arabe) et de son impact sur l'énonciation et le développement du politique au Maroc. C'est seulement après s'être rendu compte de cet impact, que l'on peut mieux comprendre l'histoire politique de ce pays. Mais, ce qui caractérise le mieux cette dernière, c'est la permanence de ce que C. Geertz appelle le modèle du "saint guerrier". C'est donc une mise en évidence de ce modèle que nous avons essayé de faire, en cherchant à dégager les spécificités des élites religieuses (lignages sacres, zaouia et sharifisme) et leurs rapports avec le pouvoir politique. Ces élites occuperont une place prépondérante jusqu'a l'avènement du phénomène colonial et à la disparition de celui dont elles satisfaisaient l'autorité: le makhzen. Mais, après de brèves incertitudes sur l'avenir politique du pays durant la lutte pour l'indépendance et après celle-ci, la montée en puissance de la monarchie vient confirmer la continuité du modèle geertzien.