Pour une autre approche du chômage des jeunes
Institution:
Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In the first part of this paper, the author examines the way the classical approaches of unemployment induce us to consider the unemployed solely from negative categories characterized by lack and handicap, and simply omit the daily practives and ways of life. In this outlook, labour is considered as un unsumontable horizon which is not questionned by classical approaches. In a second part, we should try to understand how and why labour has become a fundamental anthropological category and also to question the "virtues" usually given to it. Finally, the third part of this research explores the field of unemployment, detailling the same mine, resourceful practices, the way of acting, consumption forms, autonomy activities, sociabilities, times conceptions and self identity's construction of young unemployed and precarious people, through life stories. Taking the whole of the young unemployed's daily life into consideration, this brings us to break off with the prevailing stereotypes and with a sociology of labour, which makes of the latter, the key point of sociality.
Abstract FR:
Dans la première partie de cette thèse, il s'agit pour l'auteur de montrer en quoi les approches classiques du chômage nous amènent à penser le chômeur uniquement à partir de catégories négatives, caractérisées par le manque et le handicap, et à faire l'impasse sur la question des modes de vie et des pratiques quotidiennes. Le travail, dans cette perspective, est considéré comme un horizon indépassable et n'est pas interrogé par les approches classiques. Il est donc nécessaire, dans un deuxième temps, de comprendre comment et pourquoi le travail est devenu une catégorie anthropologique fondamentale et de mettre en question les "vertus" qu'on lui prête habituellement. Puis dans un troisième temps de la recherche, il s'agit de faire une incursion dans l'univers du chômage et de détailler à la fois les pratiques de débrouillardise, le mode d'agir, les formes de consommation, les activités autonomes, les sociabilités, le rapport au temps et la construction identitaire de jeunes chômeurs et précaires à partir d'histoires de vie. Une prise en compte de la totalité de la vie quotidienne des jeunes chômeurs et précaires nous amène ainsi à rompre avec les clichés dominants et avec la sociologie du travail faisant de ce dernier le pivot de la socialité.