La place de la "nature" dans la gestion et les usages des villes en Méditerranée : héritages, ruptures et perspectives : une comparaison Alger-Marseille
Institution:
Aix-MarseilleDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis examines the representations, norms and practices pertaining to nature in an urban context in two large cities situated on either side of the Mediterranean, and where such discrepancies are particularly salient. The comparative approach allows for a parallel to be established between two urban projects, one seeking to make Marseille into a “nature city” and the other Algiers into a “garden city”. Between Algiers and Marseille, we need to take into account historical legacies and transitions, but also the requirements linked to international policies that actors have to observe without, however, such requirements altering the dynamics of land consumption, socio-spatial inequalities or the weakening of local ecosystems. Based on work stemming from the sociology of the environment, urban sociology and political sociology, and bringing together a corpus of qualitative data, this research examines the symbolic, social and political aspects of “nature” in its urban context. The comparative study of the ways in which public green spaces are managed and planned, of social campaigning relating to the environment, and of public park practices and cultural representations of plants can explain the reasons for the marginalisation of the ecological question in these socio-political contexts. It also shows that the notion of “nature” relates to culturally-specific understandings which, in the Mediterranean context, cannot be limited to anthropocentric determinism.
Abstract FR:
Cette thèse analyse les représentations, les normes et les pratiques relatives à la nature urbanisée dans deux agglomérations, situées de part et d'autre de la Méditerranée, où ces écarts sont particulièrement saillants. La comparaison permet d'opérer un parallèle entre deux projets urbains, visant à faire de Marseille une ''ville-nature'' et d'Alger une ''ville-jardin''. Entre Alger et Marseille, se pose la question des héritages et des ruptures historiques, mais aussi celle des impératifs liés aux politiques internationales, qui s'imposent sans pour autant infléchir les dynamiques de consommation foncière, d'inégalités socio-territoriales ou de fragilisation des écosystèmes locaux. En partant des travaux issus de la sociologie de l'environnement, de l'urbain et du politique, et en s'appuyant sur un corpus réunissant des données qualitatives, cette recherche explore les dimensions symboliques, sociales et politiques de la « nature » urbanisée. L'étude comparée des modalités de gestion et de planification des espaces verts publics, puis des mobilisations sociales au sujet de l'environnement, et enfin celle des pratiques et des représentations culturelles du végétal, permet d'expliquer les motifs de la marginalisation de la question écologique dans ces contextes socio-politiques. La comparaison montre que la notion de « nature » renvoie à des acceptations culturellement différenciées, qui en contexte méditerranéen, ne sauraient être réduites à un déterminisme anthropocentrique.