Le veuvage précoce et ses conséquences juridiques, économiques et sociales
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This doctoral thesis involves the early widowhood that of persons of less than 55 years understood in the broad sense that is the widowhood of married, unmarried or remarried persons, usually not considered as widowers in the sens of the civil status. It opens on a more global reflection on the sociodemographic categories and on the necessity of modernizing the category "widowhood" to take into consideration the family's and conjugality's transformations. This thesis studies the precocity of a widowhood in the sense of the social law and of the age level of 55 years, which operates a distinction between the young widowers and the old widowers. Within the early widowhood, we distinguish the young widowers - less than 55 years - and early widowers - the widowers which, whatever is their age, lived their widowhood before being themselves 55 years old. The results of three surveys are presented: the survey "EHF99" of the National Institute of Demographic Studies; an exploitation of the file of the beneficiaries of the National Family Allowance Office; a quantitative study with a set of young widows’ beneficiaries of the Minimum guaranteed income. These surveys show the necessity of redefining the sociodemographic category "widowhood" and of distinguishing the early widowhood. These studies show that one of five of the widowers and a third of the young widowers are usually erased by the statistics; the early widowhood generates situations of poverty; and the meaning of the early widowhood in the single-parents families.
Abstract FR:
Cette thèse porte sur le veuvage précoce, celui de personnes de moins de 55 ans, entendu au sens large : le veuvage de personnes mariées, non mariées ou remariées, qui ne sont pas considérées comme des veufs au sens de l'état civil. Elle ouvre sur une réflexion plus globale sur les catégories sociodémographiques et sur la nécessité de moderniser la catégorie veuvage pour tenir compte du démariage. Par ailleurs, cette thèse étudie la précocité d'un veuvage du point de vue du droit social et du seuil d'âge de 55 ans, qui opère une distinction entre les jeunes veufs et les veufs âgés. Au sein du veuvage précoce au sens large, nous distinguons les jeunes veufs - les veufs de moins de 55 ans - et les veufs précoces - les veufs qui, quel que soit leur âge, ont vécu leur veuvage avant 55 ans. Cette thèse s'appuie sur trois enquêtes : d'une part, l'EHF99 de l'Institut national d'Etudes Démographiques; d'autre part, une exploitation du fichier des allocations de la Caisse Nationale d'Allocations Familiales; enfin, une enquête par entretiens réalisées en majeur partie auprès de jeunes veuves, percevant le Revenu Minimum d'Insertion. Ces enquêtes montrent qu'un cinquième des veufs et un tiers de jeunes veufs sont habituellement effacés des statistiques; que le veuvage précoce génère des situations de pauvreté et enfin que le sens du veuvage précoce n'est pas le même que celui du divorce ou de la séparation contrairement à ce que suggère l'absorption du veuvage dans la monoparentalité. De ces enquêtes, il ressort la nécessité de redéfinir la catégorie veuvage en socio démographie et l'intérêt de distinguer au sein de cette catégorie modernisée le veuvage précoce