Faire valoir sa légitimité : radicalité et banalité dans les mouvements des Piqueteros en Argentine des années 1990-2007
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis studies engagement and legitimacy claims concerning descupados organizations. Comparing the militant’s and the non militant’s trajectories observed on the same social milieu. Lt analyses two unemployed-workersrs’ movemems (MTD) at Berisso and Berazategui cities between 2003 and 2007. From an ethnographic standpoint, the thesis accounts for the relationships established among members and non-members. For example links established between families, acquaintances, and vecinos. Trajectones. Are non-exclusive(s), in the long term, commitment, retirement, can shift depending on the division of labour inside the families and the way social economic private and publIc responsibilities are distributed. Piquetero movement is analysed as a political actor, and also concerning the style, activity and justice conceptions. The latter are observed through piquetero’s practices and social activities. On the first section political activities are shown to be interrelated to the actors experiences. Piqueteros' activities encompass militant moments shared by the social milieux. The second section analyses work and economic activities within piquetero's political actions. Working is still the legitimate activity to make a living but it is referred to designate new practices or activities sometimes in opposition to the traditional job market. Working can be I turned into being part of a "productivo" (a cooperative way of working that is ruled by assemblies). Finally, the way speech is grasped by members and non members inside the groups points to a form of publicity supported by mutual confidence, perhaps a temporary one, which makes deliberation enter into working places.
Abstract FR:
Cette thèse porte sur les formes d'engagement et des revendications de légitimité affirmés au tour des organisations de desocupados. Elle compare des militants avec les non militants observés dans leur même milieu social. Elle analyse deux mouvements de travailleurs desocupados (MTD) situés dans les villes de Berisso et Berazategui entre 2003 et 2007. Cette interrogation s'appuis sur une analyse ethnographique des liens établis entre membres et non membres, notamment parmi leurs proches et vecinos. Les parcours sont perméables sur le long terme entre engagement et retrait, division du travail entre familiers pour répartir les responsabilités privées, économiques et publiques. L’analyse porte sur le mouvement piquetero en tant qu’acteur politique, mais aussi, sur le mode de vie, les conceptions de l'activité et de la justice mises en œuvre par l'engagement dans ces organisations. Une première partie montre la manière dont les actions politiques des mouvements de desocupados sont imbriquées dans le vécu quotidien des acteurs. Se dégagent au fils des observations, des moments militants dans les milieux sociaux concernés. La seconde partie analyse la notion de travail et de l'activité étendue, également, à l'activité politique. Le travail demeure au centre des représentations de l'activité légitime, mais recouvre de nouvelles pratiques et de nouvelles formes d'activité radicalement opposées à la seule loi du marché. «Vivre en travaillant » peut devenir « vivre des productivos ». Enfin, le rapport à la parole des membres et non membres au sein du groupe signale une forme de publicité faite d'une confiance mutuelle, provisoire, qui étend la délibération aux lieux de travail.