Des communes dans la complexité : représentations et politiques
Institution:
Toulouse 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Because the French local status has long represented a model, we may use it to ask ourselves what the French "exception" is. Looking for ideological and cognitive foundation, one can realise they are deeply impregnated with the eighteenth century French philosophy and mechanist and positivist conception of the world. As this mark lasted through centuries, it seems today to hinder a genuine decentralization policy. Hence, a complexification of the representation of the relationship between the state and the towns seems necessary to carry on the decentralization started in 1982. But such an evolution depends on the way the districts deal with the relative autonomy which has been imparted to them. Through the study of the development of university education policies of two medium-sized towns such as Castres and Albi, it is possible to illustrate the use of their autonomy by the towns in a relevant field to estimate the reconstruction of the relationship among public communities. But, in order to describe these complex policies - for, due to autonomy albeit limited of the districts - one must use of an organized action constitutes a good basis, even if we consider it necessary to propose a complex reading of the concept of actor, action and system of concrete action. Applying these concepts, one can attempt to differentiate the policies conducted by the above-mentioned towns, particularly in the field of university education according to their level of complexity. In many respects, these policies could be move complex. So, as much on the level of town policies concretely implemented as on the level of representation upon which French town status is founded, a complex enrichment could allow a real decentralization.
Abstract FR:
Parce que le statut communal français a longtemps constitué un modèle, il est possible de s'interroger sur l' "exception" française à travers lui. En recherchant ses fondements idéologiques et cognitifs, on mesure qu'ils sont fortement imprégnés par la philosophie des Lumières et la conception horlogère du monde du XVIIIe siècle. Cette empreinte ayant perduré à travers les siècles, elle semble constituer aujourd'hui une forme d'entrave à une authentique politique de décentralisation. Dès lors, une complexification de la représentation des relations entre l'État et les communes apparait nécessaire pour poursuivre la décentralisation engagée en 1982. Mais une telle évolution dépend de la manière dont les communes se saisissent de la relative autonomie qui leur a été conférée. A travers l'étude des politiques de développement de l'enseignement supérieur de deux villes moyennes comme Albi et Castres, il est possible d'illustrer, dans un domaine pertinent pour juger de la recomposition des relations entre collectivités publiques, cet usage de l'autonomie par les communes. Mais, pour décrire ces politiques complexes - car résultant de l'autonomie même relative des communes il faut disposer d'un outil lui-même complexe. La sociologie de l'action organisée en constitue une bonne base, même si nous croyons nécessaire de proposer une lecture complexe des concepts d'acteur, d'action et de système d'action concret. Appliquant ces concepts, on peut tenter de distinguer les politiques menées par les villes retenues, notamment dans le domaine de l'enseignement supérieur, selon leur niveau de complexité. A bien des égards, ces politiques pourraient être plus complexes. Ainsi, tant au niveau des politiques municipales mises en œuvre concrètement qu'au niveau de la représentation qui fonde le statut communal français, un enrichissement complexe pourrait permettre une réelle décentralisation.