thesis

Recul des collectifs et montée du mal-être au travail : individualisation, souffrance et logiques d'évitement du collectif

Defense date:

Jan. 1, 2013

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Institution:

Paris 7

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

The present Phd dissertation aims at confronting the growing number of legal work actions with a recession of collectives. It intends to check and understand the consequences of individualisation in the intense growth of problems named « psychosocial risks » nowadays. Such risks do not have a scientifically valid definition and cannot be easily appraised because of their dynamics. Approaching that object leads to question the perceptive implication of those who describe it : an overal view of all these problems never arises. The present dissertation notably questions a sociological non-considering of external agression and violence to the work field. It then aims at defining invariable elements across the entirety of those risks, at appreciating their common consequences in order to measure the importance of prevention by the collective. The recession of social linkage is not only examined in the field of work. The professional environment also strongly impacts the relations between workers. The ways to manage firms particularly weigh directly through requests for heavy implication in an intensification marked context of generalized competition. The interplay with that question of the collective is a central aspect : research work shows ho\v firms tend to master its effect. The present dissertation lastly considers the part played by specialized 'prevention' consultants so as to describe two spotable driftings: an administrative approach to these questions through measuring those risks or their psychologisation. The effect of such conducts results in avoiding to resort to a collective questioning.

Abstract FR:

L'ambition de la thèse est de rapprocher la montée des plaintes au travail du recul des collectifs. Il s'agit de vérifier et de comprendre les conséquences de l'individualisation, dans le développement intense de problèmes qualifiés aujourd'hui de « risques psychosociaux ». Ces risques n'ont pas de définition validée scientifiquement et sont difficiles à apprécier du fait de leur dynamique. L'approche de cet objet conduit à s'interroger sur les intérêts de perception de ceux qui le décrivent : dans la littérature, l'ensemble de ces problèmes n'est jamais envisagé. La thèse pose notamment la question d'un impensé sociologique sur les agressions et les violences « externes » au travail. Il s'agit ensuite de déterminer des invariants qui traversent l'ensemble de ces risques, d'apprécier leurs conséquences communes, pour mesurer l'importance de la prévention par le collectif. Le recul des liens sociaux n'est pas seulement observable dans le cadre du travail, mais l'environnement professionnel agit fortement sur les rapports entre les salariés. Les modes de gestion des entreprises notamment, ont des incidences directes à travers des sollicitations de fortes implications, dans un contexte de mise en concurrence généralisée, marqué par l'intensification. Le jeu avec la question du collectif est un aspect central : la recherche montre comment l'entreprise tente d'en maîtriser la portée. La thèse s'intéresse enfin au rôle des consultants « préventeurs » spécialisés, pour décrire deux dérives observables : l'approche gestionnaire de ces questions par la mesure de ces risques et la psychologisation. Ces pratiques ont pour effet d'éviter le passage par u questionnement collectif.