thesis

Etude de la recomposition de l'espace sociopolitique en Bulgarie (fin 19ème siècle-2007) : contribution à une sociologie de l'incroyance politique

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Nantes

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The study of the transformation of the Bulgarian sociopolitical space has highlighted the difficulties surrounding the legitimization of the Legal State and the acquisition of a democratic way of thinking. Since 1990, the Bulgarian political space has been characterized by a small degree of internal structure and strong instabilities as illustrated by the fragility of political formations, the flexibility of political ideologies and the lack of clear distinctions between political formations as well as the constant violations of the formal rules of the political game. The analysis of the relationships between economical and political spaces and the world of organized crime, formed of power struggles but also of reciprocal arrangements, has revealed a weak autonomy of the political sphere. The rate of electoral abstention which increases constantly since 1990 (to reach 71% in 2007) proves that Bulgarian people refuse to endorse this democratic configuration. Disappointments, the mistrust, the misunderstanding of political events and of the stakes of the political competition prevent Bulgarian citizens to take an active role in representative life and to adhere to the rules of democracy. The cumulated effects of the seizure of the political power and self-exclusion do nothing but aggravate the dispossession and the alienation of the population.

Abstract FR:

L'étude de la recomposition de l'espace sociopolitique bulgare a mis en évidence la difficile légitimation de l'Etat de droit et intériorisation des moeurs démocratiques. Plus spécifiquement, depuis 1990, l'espace politique bulgare se caractérise par un faible degré de structuration interne et une extrême instabilité qui se donne à voir à travers la fragilité des formations politiques, la souplesse et la flexibilité idéologique, la fluidité des appartenances et des clivages politiques et le non-respect des règles formelles supposées régir les pratiques et les activités politiques. L'analyse des rapports entre les espaces politique et économique et le monde du crime organisé, constitués de rapports de force mais aussi de dépendance réciproque a souligné un fort enchevêtrement et par-là, une faible autonomisation du politique. Le taux d'abstention électorale qui progresse de manière constante depuis 1990 (pour atteindre 71% en 2007) témoigne du refus de la population à être associée à ce type de jeu démocratique. La déception, la méfiance, l'incompréhension et la méconnaissance des événements et des enjeux de la compétition politique constituent des obstacles et des freins à ce que les citoyens puissent se vivre et se considérer comme des participants actifs à la vie représentative et du même coup rendent difficiles, voire impossibles, la croyance et l'adhésion au jeu démocratique. Les effets cumulés de la confiscation du pouvoir politique et de l'auto-exclusion ne font qu'accentuer la dépossession et l'aliénation de la population.