thesis

L' envie de rien : éléments pour une sociologie de l'autodestruction

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Jan. 1, 2008

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Abstract EN:

Homeless, anorexics, drug addicts… in à little than two decades new characters colonized our media landscape, and the territory of our mental disease. Almost everywhere from now on, in the background of our representation, they spread the image of self-destruction, showing à sinister mirror in front of our ideals of performance, freedom and personal fulfillment. But then, were come from their singular power of obsession? We shall show that the relation of the contemporary French society in the hypothesis of self-destruction get organized essentially under the egis of the principals of exclusion, making of this inclination the exact amount for this time of the fact that had been able to be the immoderation (known as madness) for the eighteen century, or still the fact that had been able to be the blasphemy for the middle age ; what means that is not so much the material of a terror but the one of a temptation. If we are so fascinated by those of our contemporaries which give away and mortify themselves, it’s not so much because we dread their decay that because we find in them something of our deeper desire. In this time of discipline and survey, were it doesn’t seem anyone aloud whether to shy away from action and responsibility, it can be indeed sometime a seduction in ideas of absence, forgetting and nothing.

Abstract FR:

Clochards, anorexiques, toxicomanes… en un peu moins de deux décennies de nouveaux personnages ont colonisé notre paysage médiatique, et le territoire de notre mal de vivre. Un peu partout dorénavant, à l’arrière plan de notre représentation, ils déclinent l’image de l’autodestruction, tendant comme un sinistre miroir face à nos idéaux de performance, de liberté et d’accomplissement personnel. Mais d’où leur vient alors ce singulier pouvoir d’obsession ? Nous montrerons que la relation de la société française contemporaine à l’hypothèse de l’autodestruction s’organise essentiellement sous l’égide des principes de l’exclusion, faisant de cette propension l’exact équivalent, pour notre règne, de ce qu’avait pu être la démesure, connue sous le nom de folie, pour l’Age Classique, ou encore de ce qu’avait pu être le blasphème, démontré par la grimace de la lèpre, pour le Moyen Age ; c’est-à-dire bien moins en fait la matière d’une terreur que celle d’une tentation. Si nous nous fascinons à ce point pour ceux de nos contemporains qui s’abandonnent et qui se mortifient, ce n’est pas tant parce que nous en redoutons la déchéance que parce que, confusément, nous retrouvons en eux quelque chose de notre plus profond désir. En ces temps de discipline et de surveillance, où il ne semble plus permis à quiconque de se dérober à l’action et à la responsabilité, il peut en effet quelquefois se trouver beaucoup de séduction, dans les idées d’absence, d’oubli, de rien.