Les immigrés italiens dans le nord de la France après 1945
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Paris 10Disciplines:
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La prise en compte des régions d'origine des migrants est primordiale ne serait-ce que pour rappeler dans quel contexte socio-économique les Italiens ont quitté leur pays. Les italiens du Nord de la France, et précisément ceux installés à Roubaix, sont originaires des régions rurales du Mezzogiorno (Pouilles, Abruzzes, Calabre) et des îles. Ces populations italiennes, fortement hétérogènes de par leur culture, s'inscrivent dorénavant dans un nouvel espace qui est celui du Nord de la France, de Roubaix. Comment s'est effectuée cette transition, de quelle manière les italiens se sont-ils intégrés à cette société d'accueil ? Une étude de la structure socio-professionnelle traduit l'appartenance, en terme de catégorisation, à la classe ouvrière du Nord. Les actifs italiens sont en grande majorité ouvriers spécialisés. La région Nord a ses spécificités, en l'occurrence le travail à la mine. Certains migrants italiens reconnaissent avoir travaillé << au fond >> avant de devenir maçons ou ouvriers textiles. Les populations italiennes paraissent bien plus integrées à la classe ouvrière locale qu'à la société française globale. Mais la condition même d'immigré implique une facette culturelle<< originelle >>, d'où le sentiment pour lui d'appartenir à deux cultures. Le sentiment de double appartenance est fréquent. Ainsi, l'identité est changeante, et est à replacer dans le cadre de stratégies identitaires étudiées. L'étude de la naturalisation effectue une transition entre 2ème et 1ère génération. En effet, le faible taux de naturalisation observe chez la population italienne de Roubaix renforce l'idée d'une absence d'intégration à la nation d'accueil. Enfin, la non participation à la vie associative locale et le désinteressement au politique viennent appuyer cette thèse.