Abstract FR:

La these porte sur la prise entre collectivite et ecole en egypte durant la premiere moitie du siecle. Il s'agit d'examiner ce qui fait de l'education le principe integrateur, au fondement du lien politique et au point de rencontre entre definitions de la nation et des groupes qui la constitue. La premiere partie traite des constructions reciproques entre groupes sociaux et structures educatives. Le chapitre 1 porte sur l'instruction obligatoire. Gratuite et concue hors d'une instruction officielle alors payante, cette instruction ne devait pas detourner les eleves de leur destin social de paysans. L'envers, objet du chapitre ii est la mise en place de l'universite ; heritiere d'une tradition politique en vertu de laquelle les diplomes des anciennes ecoles superieures, etaient employes par l'etat, l'universite renforce le lien entre savoir et emploi et le reconstruit en d'autres termes. La deuxieme partie traite de la formation des enseignants. Le chapitre iii porte sur les principales formations de maitres entre 1872 et 1930. Le chapitre iv traite des premiers pedagogues et de leurs ecrits. On ne saurait cerner cette nouvelle science sans examiner ses liens avec un savoir plus diffus. Le chapitre v examine les ecrits moralistes qui sont le lieu d'une reflexion sur la collectivite. Poursuivant le destin des groupes enseignants, le chapitre vi porte sur la structuration par fragmentation de ces groupes, marquee par la division du travail scientifique et les regroupements par etablissements de formation. Un clivage plus profond partage ces groupes. Le chapitre vii traite desdeux ressorts de la visibilite au sein de ceux-ci, les missions a l'etranger et l'activite editoriale. Le chapitre viii revient au point de depart : fallait-il former des formateurs ? l'institut de pedagogie affirme le caractere exact de sa science : la mesure de l'intelligence est la pour le prouver. Ses detracteurs s'en prennent a la fausse science des pedagogues. La troisieme partie traite desformes de l'investissement educatif. Le chapitre ix porte sur les ecoles libres fondees par les elites nationales au debut du xxeme siecle. Le xeme et dernier chapitre traite des manieres de faire avec l'ecole au travers des parcours educatifs d'autobiographes nes autour de 1900 ; mode d'enociation propre a une generation, dans lequel nation et education sont imbriquees.