L'immobilité sublime ou la mobilité sans effort : l'automobile comme objet social total
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The objective of this thesis is to accumulate the elements for a sociological demonstration of the affectual concerning the car, and to bring the reader to understand better how the car became a total social object, an exemplary figure, a mediator form which changed our relation to the world. We attempt to validate the hypothesis that in the world of the forms, the car is a form of the world. Beyond the tool, the car poses the whole question of the relationship of space as an objectivation of our existence. If the taking of tisks is a model of behavior, the car lets us symbolically link the straight way and the curve, which means the rule and its exception, as in an erotic vertigo. And there is some aesthetic in these equivocal games, in these walks between lost paradise and the promised land, in this possibility of deviance which necesserly includes the accidental. In M. Maffesoli's words, the car serves our "ethic of the aesthetic" in everyday life. This well identified running object, replaces us in the confusion, in the acceptance of the life-death indifference. The multicausality of car accidents, is only the reflection of the multiplicity of signs, symbols and myths which are sent back to us. They are the interface between our "feasible" and "desirable". Maybe there is nothing to discover in the research of traffic-safety, but rather a choice to be made between a moral which is a "logic of the should-being" and an ethic which is a "logic of the will to live".
Abstract FR:
L’objectif de cette thèse est d'accumuler les éléments pour une démonstration sociologique de l'affecte à propos de la voiture et d'amener le lecteur a mieux comprendre comment la voiture est devenue un objet social total, une figure exemplaire, une forme médiatrice qui a changé notre rapport au monde. Nous tentons de valider l'hypothèse que dans le monde des formes la voiture est forme du monde. Au-delà de l'outil, la voiture pose tout le problème des rapports à l'espace comme lieu d'objectivation de notre existence. Dans nos sociétés industrialisées ou la prise de risque est modèle de comportement, la voiture nous permet d'allier symboliquement la droite et la courbe, c'est-à-dire la règle et son exception, comme en un vertige érotique. Et il y a de l'esthétique dans ces jeux équivoques, dans ces promenades entre paradis perdu et terre promise, dans cette possibilité de déviance qui inclut nécessairement l'accidentel. Au sens ou l'entend Michel Maffesoli la voiture sert notre "éthique de l'esthétique" au quotidien. Cet objet roulant bien identifie nous replace sans cesses dans la confusion, dans l'acceptation de l'indifférencie vie-mort. La multi causalité des accidents de la route n'est que le reflet de la multiplicité des signes, des symboles et des mythes auxquels ils nous renvoient. Ils sont l'interface entre notre "faisable" et notre "désirable". Peut-être n'y a-t ‘il rien à découvrir, dans la recherche en sécurité routière, mais plutôt un choix à faire entre une morale qui est une "logique du devoir-être" et une éthique qui est une "logique du vouloir-vivre".