Abstract FR:

Depuis le debut des annees soixante-dix, au moment ou arrivaient sur le marche du travail, des classes d'age nombreuses, le rythme des creations d'emplois a, en france, nettement ralenti et la courbe de l'emploi ouvrier s'est inversee : l'emploi non qualifie a particulierement recule. Or ce declin est d'abord lie a l'atonie de la production industrielle, et s'accompagne d'un essoufflement du rythme des creations d'emplois de service. Aucune mutation technologique, ni a fortiori de fin du travail n'explique la crise de l'emploi. De meme une societe post-industrielle ne va pas s'edifier sur les decombres d'une industrialisation depassee. C'est plutot un defaut global de dynamisme de la structure sociale qui doit etre diagnostique. Ni une demande saturee en biens de consommation, ni la seule concurrence des pays pauvres n'expliquent ce rythme faible de l'industrie. Quasi generalise, il n'a pas affecte que les branches mobilisant de faibles niveaux de qualification, affectees par une telle concurrence. Au contraire, dans les echanges, une dependance accrue a l'egard des pays riches pese negativement sur les qualifications de haut niveau. Ainsi la croissance des couches moyennes, si elle s'est certes poursuivie, aurait pu, toutefois, etre plus importante encore. S'il existe de reelles convergences avec les autres grands etats europeens, ce manque de dynamisme hexagonal n'a pas ete cependant, universellement partage. La mondialisation des economies n'a pas provoque de regression generalisee des effectifs industriels. C'est seulement leur poids qui diminue dans tous les pays industrialises.