Dynamiques familiales rurales de reproduction et politique néolibérale au Mexique : étude de cas : Hueyotlipan, Etat de Tlaxcala
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Paris 1Disciplines:
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Le but de notre recherche fut l'analyse des réponses d'un secteur productif rural face à la mise en œuvre de la politique d'ajustement structurel de l'état mexicain. Notre recherche, menée à Hueyotlipan, communauté de l'état de Tlaxcala, souligne la nécessité de l'application du concept de « dynamiques familiales rurales de reproduction » face à la notion de la théorie sociologique rurale de « stratégies paysannes de reproduction ». Du fait de l'ajustement structurel, la logique et la rationalité changent dans les unités familiales de production. La notion de « stratégies paysannes de reproduction » suppose une logique et une rationalité définies qui ne correspondent pas à cette modification dans la communauté. Le concept de « dynamiques familiales de reproduction » ne remplace pas la notion traditionnelle mais reprend et analyse le changement. Nous avons observé dans la communauté l'existence de producteurs ruraux pluriactifs : la plupart d'entre eux ne reproduisent pas exclusivement des activités agricoles, ils envahissent d'autres secteurs productifs ; en réponse à la politique d'ajustement structurel. Notre hypothèse s'appuie sur le déplacement des activités agricoles vers les non-agricoles. Antérieurement, le secteur agricole comprenait des activités propres à l'agriculture, actuellement il englobe plusieurs activités économiques ou « dynamiques », plus ou moins brèves. Elles sont épuisées par les conditions socio-économiques actuelles, et incorporent la violence et un marché parallèle de marchandises volées naissant ou de drogues dans les processus de reproduction des unités familiales. Ce constat donne lieu à la rurbanisation de la violence. D'abord nous soulignons le rôle fondamental des activités non agricoles comme principe de reproduction, selon l'étude effectuée dans le tiers des « ejidatarios » de Tlaxcala. Postérieurement, nous avons augmenté le nombre des variables analytiques par l'analyse des 12. 6% de la population « ejidal de la communauté ». Nous avons constaté l'augmentation de la substitution des activités agricoles par des emplois non agricoles. En conclusion, l'état réserve l'activité agricole aux producteurs les plus compétitifs et marginalise les plus démunis des ruraux, par des programmes d'assistance à l'extrême pauvreté.