Les génies de la parole : rituels de possession en milieux Peul et Zarma au Niger
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Peul of western niger have taken from their neighbours (the Zarma) the practice of possession's rituals which have therapeutic vocation. Presentation and analysis of a certain number of historical times that lived those populations (on the fringe of orthodox islam ans possession's rituals) permit to define the foundation of possession's culture and to question about notions of myth, traditional religion and ritual. This approach of possession is organized around an omnipresent speaking which gives meaning to those practices. The speaking is at the center of the illness caused by a spirit from beginning to end, going through diagnosis. Being efficient, the speaking must be developed in discourses which are the expression of a knowledge. This stake concerns every speaking, whether fits in with a ritual time or not. Besides a wellconsidered and protected speaking, we found an explicit and familiar vocabulary, which never makes a possession humdrum. The increase in the number of carefully phrased remarks and, also, of technical precautions, which are part of every intervention binded to possession, is the expression of the fear of knowledge's calling into question. . . .
Abstract FR:
Les Peul de l'ouest nigérien ont emprunté à leurs voisins Zarma la pratique des rituels de possession, à vocation thérapeutique. La présentation et l'analyse d'un certain nombre de temps forts historiques que vécurent ces populations (en marge de l'islam et du rituel de possession orthodoxes) permettent de délimiter les fondements de la culture de la possession et de questionner les options de mythe, de religion traditionnelle et de rite. Ces points d'approche de la possession s'organisent autour d'une parole omniprésente qui donne un sens à ces pratiques. La parole est au centre de la maladie causée par un génie, de son déclenchement à sa conclusion en passant par son diagnostic. Pour être efficace, elle doit s'élaborer en discours qui sont l'expression d'un savoir. Cet enjeu concerne toute parole, qu'elle s'inscrive ou non dans un temps rituel. Au service d'une parole réfléchie et protégée nous avons un vocabulaire explicite et familier qui n'entraîne cependant jamais une banalisation des phénomènes de possession décrits. La multiplication de précautions oratoires mais, aussi, techniques qui investissent la moindre intervention liée à la possession traduit la crainte de la mise en cause d'un savoir. Ce savoir, fortement individualisé, qui constitue avec la parole notre deuxième axe d'approche de la possession, s'exprime en de nombreuses occasions. . . .