thesis

Les stéréotypes de sexe dans le sport

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Institution:

Paris 5

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Sport, created in the image of man, ostentatiously extols the masculine model and stigmatizes. With the exception of those disciplines measured by a points system, the traditional characteristics of feminity. So it is that measurement of physical ability and control of "contre-communication motrice" are the essential components of almost all sporting disciplines. Rooted in the heart of their internal logic, institutionalized, competitive and motor forms ensure the durability of subjective male domination. So, with the exception of several rare disciplines, sport is one of those activities, which according to Elisabeth Badinter, can give man pride in his virility. The joint action of a rural exodus, medical progress and other gains (vote, equal employment) has seen women thrown themselves "bodily" into an unprecedented process of emancipation and make a spectacular entrance into the sporting arena. Over the last ten or so olympiads, several women have been making unsound many feminine stereotypes by displaving characteristics both behavioral (pride, fighting spirit, courage) and physical (endurance, resistance) which until non only men could take pride in showing in public. Conversely, others continue to confine their feminine identity to trational plans through activities which underline feminine attributes (G. R. S. , synchronised swimming). The antinomical nature of this double positioning does not fait to surprise. On fact, while the first of these configurations augurs a change in the sexualisation of sport, and consequently in the roles and statuses assigned to each sex, the second foreshadows a move away from sport to an entertainment which demands "le temps de la difference".

Abstract FR:

Crée a l'image de l'homme, le sport célèbre avec ostentation le modèle masculin et stigmatise, hormis dans les épreuves ayant la notation comme système d'évaluation de la performance, les traits traditionnels de la féminité. Ainsi, la mesure des capacités physiques et le décompte des contre communications motrices sont les composantes essentielles de la presque totalité des disciplines sportives. Ancrées au plus profond de leur logique interne, les modalités motrices et compétitives institutionnalisées assurent la pérennité de la domination toute subjective de l'homme. Ainsi, à l'exception de quelques rares épreuves, le sport constitue l'une de ces activités qui, selon Elisabeth Badinter, permettrait de donner à l'homme l'orgueil de sa virilité. Or, par les actions conjuguées d'un massif exode rural, des progrès médicaux et de quelques acquis (droit de vote, accès au monde du travail,. . . ), les femmes se sont lancées "à corps perdu" dans un processus d'émancipation sans précédente et effectue une entrée remarquée dans les arènes sportives. Ainsi, depuis une dizaine d'olympiades, certaines d'entre elles ébranlent nombre de stéréotypes féminins en exhalant des traits comportementaux (orgueil, combativité, courage,. . . ) et physiques (endurance, résistance,. . . ) que seuls les hommes pouvaient jusqu'alors se targuer d'exhiber publiquement. A l'inverse, d'autres confinent toujours davantage l'identité féminine dans les schémas traditionnels au travers de pratiques (G. R. S. , natation synchronisée) qui mettent en exergue les "attributs" féminins. Par son caractère antinomique, cette double orientation ne laisse pas de surprendre. En effet, si la première de ces configurations augure une altération de la sexualisation du sport, et au-delà des rôles et statuts assignes a chacun des sexes, la seconde préfigure une dérive du sport en un spectacle revendiquant "le temps de la différence".