thesis

Les copropriétés résidentielles entre règle juridique et régulation sociale : contribution à une sociologie de l'action organisée

Defense date:

Jan. 1, 1998

Edit

Institution:

Toulouse 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

A residential joint-ownership can be defined as an original form of voluntary association, geared to organising the occupation and administration of a residential dwelling. Despite the fact that there are constant, daily reasons for co-operation between its members, the patterns of co-operation only rarely give rise to a consensus. One of the main themes of this thesis deals with the co-ordination of individual actions. In other words, we have chosen to analyse the patterns and logic of co-operation between interdependent actors in a weakly constrained context, where the main problem of residential joint-ownership - the social construction of property heritage - may be resolved. The theoretical framework of the thesis takes residential joint-ownership as an example of a "concrete action system" structured by a set of rules. These rules act as regulation mechanisms, which depend on the adjustment processes of the construction of negotiated exchanges between individuals placed in an objectively interdependent situation, for the definition and resolution of the problems related to joint-ownership. We adopt a non-differentiated perspective which integrates the formal (legal) context and the interaction context of the social regulation of residential joint-ownership associations. Our conclusions suggest that the variables that are usually associated with explanations of the nature of residential joint-ownership associations, i. E. Social structure, urban situation, size, legal context, etc. Need to be revised. We suggest that each residential joint-ownership association should be taken in the context of an ideal- type continuum which opposes; at each extreme, a "vicious circle" and a "virtuous circle" of co-operation, characterised by the variables of codification, delegation, integration and finality. The co-operation processes are analysed according to an analytical framework which pays particular attention to the ability of individuals to create various forms of compromise and consensus, to delegate decisions and to form coalitions. Particular attention is paid to the justification of actions and attitudes and to social processes in relation to the different systems of perception, and also to the different strategic abilities of individuals to negotiate their own interests

Abstract FR:

La copropriété résidentielle verticale peut se définir comme une forme originale d'association qui organise l'occupation et la gestion partagée d'un espace résidentiel. C'est une organisation où les motifs de coopération entre acteurs sont quotidiens mais où les modalités de coopération sont rarement l'objet d'un consensus. Une des questions centrales de la problématique tient donc au problème de la coordination des actions individuelles ou autrement dit, aux logiques et formes de coopération entre acteurs interdépendants dans un contexte faiblement contraint de telle sorte que l'un des enjeux majeur de la copropriété, la patrimonialisation, puisse être surmontée. La problématique conçoit les copropriétés comme des systèmes d'action concrets structurés par des règles du jeu ayant le statut de mécanismes de régulation qui se construisent sous l'effet d'un processus d'ajustement des échanges négociés entre acteurs en situation d'interdépendance objective autour de la définition et des modalités de résolution des enjeux. Il s'agit donc de considérer les régulations sociales dont sont l'objet les copropriétés sous une forme qui n'introduit pas de rupture dans l'analyse de l'action collective organisée entre cadre formel et situations d'interaction. Les résultats conduisent à relativiser l'influence des variables habituellement retenues pour expliquer le fonctionnement des copropriétés - composition sociale, situation urbaine, taille, dispositif juridique - pour considérer chaque copropriété en fonction d'un continuum typologique opposant schématiquement + cercle vicieux ; a + cercle vertueux ; de la coopération, structure par des variables de codification, de finalisation, de délégation et d'intériorisation. Les processus de coopération sont analysés au travers d'une grille de lecture qui porte une attention particulière aux capacités des acteurs à fabriquer des compromis ou du consensus, aux systèmes de délégation de la décision, aux logiques de formation des coalitions, aux systèmes de justification des actions et des attitudes et enfin, aux processus de construction des enjeux dont on a pu montrer combien ils étaient déterminés par des systèmes de perception différents mais aussi par les capacités stratégiques différenciées des acteurs à négocier leurs rationalités propres.