thesis

Le croquis et la toile : un regard organisationnel sur la création de la mode dans le monde

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Disciplines:

Abstract EN:

The work explores Fashion system as an art world, in which collective and deliberate activity produces goods with an highly symbolic value. Analyzing the collection process in the Haute couture, I sketch an ideal-type of working method: the “travail en atelier”. I show that ready to wear production does not exhibit major differences with Haute couture. I hypothesize that the way of organizing the creative process is a strategy to construct the identity of the creator in the Fashion system. Everyday practices are deeply connected with their own representation. Creative process is seen as form of collective bargaining in which mediating objects have an important role. The Fashion House appears as a collection of loosely –coupled subsystems while tight links exist with external licensees. The final image is of a system of organizations exploiting the same technology. The exploration activity is ensured by the entrance of deviant organizations and its stability is obtained through stories describing the past and inventing the future

Abstract FR:

La thèse s’attache au « système de la mode » comme monde dont les acteurs coopèrent de façon stable et délibérée à la production de biens à forte valeur ajoutée symbolique. La façon d’organiser le travail de création participe aux stratégies de reconnaissance des créateurs comme membres du système de la mode, en sorte que les pratiques quotidiennes de travail sont inséparables de leur représentation. On teste cette hypothèse en étudiant le processus de collection en Haute couture. On construit un type idéal du mode de « travail en atelier » comme technologie de création dont on montre qu’elle vaut également en prêt-à-porter. Le processus de création est donc collectif et négocié. Les objets intermédiaires de la conception y ont un rôle important. La Maison de couture est un ensemble de sous – organisations faiblement liées. Le système de la mode repose sur l’interdépendance systémique entre organisations exploitant la même technologie, dont la stabilité est maintenue par des récits qui « décrivent le passé et inventent l’avenir », où l’innovation est assurée par des entreprises d’abord déviantes dont le succès assure l’intégration