Abstract FR:

Les enfants delaisses, abandonnes ou exposes, ont fait longtemps partie des preoccupations des religieux et des religieuses. A paris, en 1987, les peres spiritains, les soeurs de la charitede-saint-louis (aux orphelins apprentis d'auteuil) et les filles de la vierge (dans un abri temporaire pour jeunes enfants) attestent que cette attention est permanente. Hier comme aujourd'hui, l'intervention des religieux et des religieuses renvoie a des positions theologiques et sociales dont les textes des fondateurs et les interviews des contemporains temoignent. De nos jours, la question est complexe. Les congregations s'interrogent. Faut-il conserver des etablissements explicitement religieux? comment proceder s'il y a diminution constante des effectifs? comment maintenir le caractere de visibilite de la vie consacree communautaire? en outre, l'action sociale, depuis dix ans, tend a eviter le placement des enfants delaisses par le developpement des mesures de prevention aupres des familles et dans les quartiers urbains. C'est un domaine ou les congregations ne paraissent pas pouvoir prendre une grande part. La sociologie, n'ayant rien a voir avec la prospective, on peut seulement affirmer que les religieux et les religieuses aujourd'hui a l'oeuvre dans leurs institutions pour enfants delaisses sont a l'aise dans leur situation.