L'espace d'un oubli : le rôle des mémoires collectives dans la construction du sentiment d'appartenance territoriale : le cas du Parc naturel régional du Verdon
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The central assumption put forward that in territorialized identity construction processes, social group memories would have a central role to play. It is why we propose a contribution to a "sociology of signs" as an analysis of what is produced by spatial marking of memory. The regional nature park of Verdon, created in 1997 in the south-east of France, is our field of investigation. After a theoretical approach on the foundations of thought wich link memory and territory, reffering in particular to Maurice Halbwachs works (part1), we will describe the history of both physical and symbolic construction of the Verdon territories (part 2). The role of hydroelectric area, are the two central poles of a specific territorial character where more than memory, it is oblivion wich seems to prevail. How consequently, can the regional nature park of Verdon appear as territory in this area with differentiated links with past (part 3) ? The appeal to nature seems to be a possible referent of local identity.
Abstract FR:
L'hypothèse centrale avance que dans les processus de construction identitaire territorialisée, les mémoires des groupes sociaux auraient un rôle central à jouer. Est proposée pour cela une contribution à une «sociologie de la marque» en tant qu'analyse du résultat de l'inscription spatiale de la mémoire. Le Parc naturel régional du Verdon, créé en 1997 dans le sud-est de la France, sert de terrain d'enquête. Après une approche théorique sur les fondements de la pensée qui lient mémoire et territoire, en se référant notamment aux travaux de Maurice Halbwachs (partie 1), l'histoire de la construction à la fois physique et symbolique des territoires verdoniens est présentée (partie 2). Le rôle des aménagements hydroélectriques du Verdon et l'avènement d'un tourisme de masse au début des années 80 dans cette région «à l'écart» forment les deux pôles centraux d'un caractère territorial particulier où plus que la mémoire, c'est l'oubli qui semble l'emporter. Comment dès lors le PNR du Verdon peut-il faire territoire dans cette société locale aux rapports différenciés au passé (partie 3) ? Le recours à la nature apparaît comme un référent possible de l'identité locale.