La sociologie et son contexte : comparaison de deux établissements scientifiques (CNRS et ORSTOM) et analyse des trajectoires de chercheurs (1960-1990)
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The program of this research is to specify the nature and the intensity of the relations that link sociological activities and the different social mechanisms constituting the context of these particular cognitive activities. The purpose of this thesis is, therefore, to define the efficient social context of the sociological activities. For this general problem, we elaborate two operational questions in order to delineate some empirical investigation main lines. In the first part of this work, our underlying question is the following: is there a relation between the institutional contexts of the sociological production, kinds of sociological products generated in these contexts and their epistemological grounds? We recourse here to a comparative analysis between ORSTOM and CNRS. Though it explains the contrast of the types of sociology elaborated in the two scientific establishments, this relatively institutionalist analysis fails to understand the intellectual trajectories diversity of the searchers embedded in each of the two scientific production spaces. That's the reason the analysis focuses, in the second part of the text, on a restricted CNRS searchers population in order to circumscribe the socio-cognitive factors of their intellectual mobility.
Abstract FR:
L'objectif de la thèse est d'apprécier la nature et l'intensité des relations existant entre l'activité sociologique, telle qu'il est possible d'en saisir la trace dans les publications, et l'ensemble des mécanismes sociaux qui en constituent le contexte. C'est par conséquent à la découverte du contexte social efficient de l'activité sociologique auquel ce travail est consacré. A partir de cette formulation générale de la problématique, deux séries de questions plus opératoires ont été élaborées afin de déterminer des axes d'investigation. La première partie du travail traite de la question de savoir s'il est possible de dégager certaines correspondances entre des espaces institutionnels de production sociologique, des types de production et des soubassements épistémologiques différenciés. On s'appuie ici sur une analyse comparée de l'ORSTOM et du CNRS. Bien qu'elle explique le contraste des types de sociologie produits au sein de chacun des deux établissements, cette analyse relativement institutionnaliste ne permet pas de comprendre la diversité des itinéraires intellectuels des chercheurs pris dans chacun des deux espaces de production. C'est pourquoi la deuxième partie de ce travail se focalise sur une population de chercheurs CNRS et tente d'apprécier les facteurs sociocognitifs de leur mobilité intellectuelle.