Abstract FR:

Acteurs a part entiere de l'action medico-sociale, les travailleurs (para) medicaux et ou sociaux restent constamment confrontes a la realite socioeconomique de notre societe, qui par un jeu de sollicitations ideologiques inherentes au contexte historique, oriente la specificite technique de leur fonction. La plupart de ces professions nous frappent de prime abord par leur jeunesse, l'engouement quasi-vocationnel qu'elles ont suscite, enfin leur forte feminisation. Indices singuliers, traducteurs de quelques determinisme socio-culturel quant a la canalisation des carrieres medico-sociales dans les rouages de reseaux institutionnels bien precis. Nous considerons au prealable certaines particularites communes, a savoir, d'une part un niveau insigne de technicite garanti par 3 ou 4 annees d'etudes apres le baccalaureat, et d'autre part une finalite medico-sociale, de surcroit accompagnee d'objectifs tout aussi curatifs que preventifs, definissant de la sorte les schemas elementaires d'une action specialisee au demeurant globale. En deduction logique nous retenons : parmi les professions sociales : assistances sociales - animateurs socio-culturels - educateurs specialises - conseilleres en economie sociale et familiale. Parmi les professions (para) medicales et ou sanitaires : infirmiers - puericultrices - sages-femmes. Notre analyse met en evidence un ecart persistant entre la haute qualification de ces metiers indispensables au bon fonctionnement du dispositif medico-social et une gratification institutionnelle relativement limitee, que nous tentons d'expliciter par la question suivante : quelle reconnaissance peut offrir la "puissance publique" et administrative a des activites inscrites jadis dans le domaine particulier des savoir-faire improvises benevoles et feminins, dans une societe ou la representation collective a longtemps vehicule l'image de la femme en simple executante du pouvoir decisionnel, a fortiori masculin ?