Réforme agraire et dynamiques sociales du conflit foncier dans les campagnes sud-africaines
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The thesis explores the dilemmas behind South Africa's politically-strained process of landreform since 1995, by looking at rural social conflict : by looking at rural social conflict : African women's limited access to land, the precarious situation of farmworkers and labour tenants, large numbers of whom were evicted from the white-owned farms in the face of potential land rights, and the painfully slow land restitution programme. Crucial areas of debate are presented : how much capitalism has transformed agrarian social relations, sharp differences over the goals and market approach of land reform, its targets and poor results, as well as the major structural hurdles facing the ANC in the context of the 1994 social compromise. How to handle the paradox of democratising a property system that anchored apartheid but continues to underpin the current economic order? A comparison with Zimbabwe's controversial fast-track expropriation after 2001 concludes the study.
Abstract FR:
La thèse analyse les dilemmes du processus social et politique extrêmement tendu de la réforme agraire depuis 1995, à travers l'étude de divers conflits fonciers ruraux : l'accès limité des femmes Africaines à la terre, la situation précaire des ouvriers agricoles et des tenants, expulsés en grand nombre des fermes blanches depuis la réforme, et les difficultés à restituer les terres aux familles dépossédées par l'Etat. Elle aborde également les débats sociétaux sur les objectifs de la réforme, ses cibles et ses maigres résultats, le rôle central du marché et les fortes contraintes structurelles dans le cadre du compromis social de 1994. A quel point l'avénèment du capitalisme a-t-il transformé les rapports sociaux agraires? Et comment démocratiser un régime de propriété cosubstantiel à l'apartheid, qui reste encore un pilier du système économique sud-africain actuel? Une comparaison avec la réforme fondée sur l'expropriation controversée au Zimbabwe après 2001 conclut l'étude.