thesis

Gangs, communautés, sociétés : analyse et interprétations de la sociologie de Chicago

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Strasbourg

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

In American sociology, gangs have become an object of knowledge with Frederic Thrasher’s The Gang (1927), a fundamental work and a classic today. This work has been influenced by the reformists who felt predominantly concerned about issues relative to childhood, adolescence and juvenile delinquency in Chicago. It is also inspired by the Chicago sociology main ideas transmitted through William I. Thomas, Robert E. Park and Ernest Burgess teaching. Thrasher’s specificity was to view gangs in their processual and contextual dimensions: integrated through conflict, gangs were perceived as groups in movement, with characteristics originating from their social environment. Our thesis was aimed at revealing the 1920-40 Chicago sociology’s contributions to gang research and at questioning its contemporaneity. Therefore, first, we made a “historical detour”, a contextual analysis of the first sociological studies on gangs and on juvenile delinquency based on archival material. We have been then interested in the different American sociological perspectives on gangs and their ability to explain gang formation, maintenance and disintegration, gang relations to communities and wider society. We finally extended our study through a contemporaneous example, gang recent development in Indianapolis with data from the city gang unit.

Abstract FR:

Dans la sociologie américaine, les gangs sont devenus un objet de connaissance avec The Gang (1927) de Frederic Thrasher comme oeuvre majeure, aujourd’hui un classique. A l’époque, cette oeuvre a été influencée par les acteurs du mouvement réformiste, pour lesquels les questions de l’enfance, de l’adolescence et de la délinquance juvénile ont été fondamentales. Aussi, elle reprend les grands principes de la sociologie de Chicago véhiculés à travers l’enseignement de William I. Thomas, Robert E. Park et Ernest W. Burgess. Le point de vue thrasherien avait pour intérêt de penser les gangs dans leurs dimensions processuelle et contextuelle : les gangs, formés par le conflit, étaient perçus comme des groupes en mouvement, aux caractéristiques propres à leur environnement social. L’objectif de notre thèse, ainsi, a été de rendre compte des apports de la sociologie chicagoane des années 1920-1940 à la réflexion sur les gangs et de questionner la contemporanéité de leur(-s) approche(-s). Pour ce faire, nous avons procédé, dans un premier temps, à un « détour historique », à une analyse des premiers travaux de sociologie sur les gangs et la délinquance juvénile dans leur contexte à partir de documents d’archives. Nous nous sommes ensuite intéressés aux différentes perspectives sociologiques américaines sur les gangs, à leurs divergences et leur capacité à expliquer la formation, le maintien, et la désintégration des gangs, leur rapport à la communauté, à la société dans son ensemble. Enfin, nous avons prolongé notre réflexion à l’appui d’un exemple contemporain, l’essor récent des gangs constaté à Indianapolis, à partir de données de la brigade antigang de la ville.