Choix des loisirs ludomoteurs et socialisation
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The object of this research is to study the involvement of individuals in physical activities, depending on their social status. Does the vicinity of sports facilities modify the influence of the social background in the membership process? The local environment is unable to drastically modify the social determinisms that make the individuals turn towards one activity rather than another. The effects of facilities nearness on the associative joining process depend on the social similarities between the local populations and the participants in the activities. They also vary according to two factors : the spreading of the activity in the area, and the concentration level of community life around local facilities. After unveiling the motor habitus present among the different social classes, we hope to understand better why some social groups are particularly attracted only by a restricted set of physical activities. This study brings to light some elements of youth culture regarding physical activity. The young members of the working class and middle class share the same favorite activities until 14 years old. After that, they follow different ways. When the working class youth remains faithfull to games in which two teams face each other and above all to sports of this kind, some teenagers of the middle class turn towards outdoors activities they had a chance to discover during their holidays. There is no doubt about the fact that the originaly social class plays a part in the production of these differences. But it seems that the carriers of individuals depend also on the own effects of their involvements in physical activity.
Abstract FR:
Les critères de choix qui orientent les individus vers une activité locomotrice particulière sont au centre de cette recherche. Afin d'éclairer les rapports entre ce processus d'orientation ludomotrice et la position sociale des pratiquants, l'analyse sociologique a été confrontée a deux autres pertinences, l'une géographique, l'autre praxéologique. La proximité géographique d'un équipement sportif modifie-t-elle l'influence du statut social sur le recrutement des clubs? Une enquête réalisée dans quatre associations montre que la suppression des obstacles dus à l'éloignement n'annule pas l'efficacité d'une socialisation d'ordre statutaire : les effets de la proximité des équipements sur le recrutement sociogéographique des clubs dépendent bien de la proximité sociale entre les populations résidentes et le public des activités concernées. Cependant, ces effets varient aussi en fonction du niveau de concentration de la vie associative autour de l'équipement communal. La socialisation n'est donc pas sans rapport avec l'espace géographique. D'une certaine façon, le rayonnement des clubs témoignerait de la valeur sentimentale accordée par les adhérents, et consacrée par l'association à travers son programme d'activité, a un certain type de terrain de jeu. La structure socialement différenciée des pratiques n'aurait-elle pas une intelligibilité sociologique nouvelle, une fois découverts les habitus ludomoteurs mis à l'honneur dans les différentes classes sociales? Une étude biographique fait surgir quelques éléments de la culture ludomotrice juvénile. Certains types d'actions sont partages par les jeunes des classes populaires et des classes moyennes jusqu'a 14 ans. Les trajectoires bifurquent ensuite. Alors que les classes populaires restent très attachées aux duels d'équipes, surtout dans leur forme sportive, une partie des classes moyennes se tourne vers les activités physiques de pleine nature découvertes en vacances. Si la classe sociale d'origine, à travers la famille, contribue à produire ces différences, les trajectoires individuelles sembleraient dépendre aussi des effets générés en propre par les investissements ludomoteurs des pratiquants.